Deux footballeurs originaires de Lyon, Frédéric Kanouté (FC Séville) et Laurent Courtois (Grenoble) se lancent dans la restauration rapide. Implanté à Villeurbanne, le Multifood reversera 5 % de ses bénéfices annuels à la fondation Kanouté.
Un lancement en grande pompe pour une belle initiative. Sidney Govou, Rémy Vercoutre (OL), Peguy Luyindula (PSG), Nicolas Dieuze (Grenoble) et Danijel Ljuboja (Grenoble),... Une belle brochette de footballeurs étaient présents lundi dernier pour l’inauguration du restaurant Multifood implanté à Villeurbanne, à quelques encablures de la station de métro Laurent-Bonnevay. L’originalité du concept est de proposer un large éventail de spécialités culinaires dites halal. “Depuis dix ans, on travaille sur ce concept, explique Amar Benderadji, concepteur du Multifood qui existe déjà depuis 2000 à Saint-Fons. Il y a environ 10 % de la population française qui consomment du halal. C’est un marché en pleine expansion”, poursuit-il.
Une belle aubaine financière mais pas seulement. Chaque année, 5 % des bénéfices du restaurant seront renversés à l’un des projets de la fondation de Kanouté : un village d’enfants situé au Mali qui devrait voir le jour d’ici quelques mois. “Ces orphelins étaient livrés à eux-mêmes. J’ai décidé de créer ce village d’enfants afin qu’ils puissent aller à l’école, recevoir une éducation", explique Frédéric Kanouté. L’ancien joueur de l’OL poursuit : “En tant que footballeur, j’ai la chance de bien gagner ma vie. C’est un devoir personnel que de pouvoir redonner aux autres. Quelque part, cela donne un sens à la réussite.” Même son de cloche pour son associé, le footballeur grenoblois Laurent Courtois : “On espère devenir une référence de la restauration halal en France avec la particularité de mettre en avant le projet de la Fondation Kanouté. Car derrière chacun de nos projets, mêmes commerciaux, je pars du principe qu’il faut qu’il y ait un sens.”
Forcément interrogé sur les polémiques déclenchées par la décision de Quick de se lancer dans le halal, Amar Benderadji voit ici l’occasion de rappeler que le restaurant Multifood ne se veut pas communautaire. “On répond à une demande d’une clientèle qui jusqu’à présent ne pouvait pas consommer de hamburger à la viande dans les différentes enseignes de fast-food. Mais je vous invite à observer le profil de notre clientèle. Il y a toute sorte de personnes. Notre clientèle est multiculturelle et c’est bien mieux ainsi”, conclut-il.
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