OL : au revoir les "dinosaures", bonjour les économies ?

Jean-Michel Aulas n’en peut plus des "dinosaures", "pharaons" et autres "pingouins" qui peuplent le vestiaire lyonnais. Cris, Cissokho, Kallström, Bastos et dans une moindre mesure Gomis, sont priés de se trouver un club. Lyon Capitale fait le point sur leur situation contractuelle, leur salaire et les clubs intéressés.

La pilule va être dure à avaler pour les supporters. Le capitaine Cris, depuis huit ans à l’OL et véritable pilier du vestiaire doit partir. "Cris ne peut plus rester avec nous" a déclaré Jean-Michel Aulas dans les colonnes du Progrès. À 35 ans, il reste un an de contrat au "policier". Avec un salaire annuel avoisinant les 4,2 millions d’euros, le départ de Cris soulagerait la masse salariale lyonnaise. Mais les clubs ne se bousculent pas au portillon. "De plus, si les deux partis ne s’entendent pas, ils pourraient y avoir des frais pour l’Olympique lyonnais" prévient Frédéric Bolotny, économiste du sport.

Autre joueur visé, Kim Källström. Depuis 2006, le Suédois fait les beaux jours de l’OL. Aujourd’hui, les prestations du milieu de terrain de 30 ans ne satisfont plus JMA. L’occasion d’économiser encore 3,7 millions d’euros par an, qui correspondent aux émoluments du gaucher. Le Rubin Kazan (Russie) serait sur les rangs.

"La masse salariale, seul levier à la disposition de l’OL"

Recruté pour 18 millions d’euros en 2009, Michel Bastos est un "cas d’école" selon le président lyonnais. Son manque d’implication sur le terrain est clairement visé. Résultat : le joueur de 28 ans pourrait partir. Il possède une forte valeur marchande : 12 millions selon transfermarkt.fr. Une somme non négligeable dans cette période de rigueur économique pour le club rhodanien. "S’il y a une proposition, on l’étudiera" avoue son agent Emmanuel de Kerchove.

L’OL se délesterait d’un salaire de 3,4 millions d’euros par an. Mais perdrait aussi un joueur de qualité. "Le problème de l’OL c’est que la masse salariale est le seul levier à leur disposition" précise Bolotny. Elle représente près de 60 % des dépenses du club.

Aly Cissokho vient quant à lui de changer de mode de fonctionnement pour gérer ses intérêts personnels. Il a désormais recourt à un cabinet d’avocats. "Alors il va partir" annonce Aulas. L’Inter et Naples sont intéressés selon nos informations. L’occasion pour les dirigeants lyonnais de récupérer une indemnité de transfert évaluée autour de 7 millions d’euros. Et de se séparer d’un salaire d’environ 2,5 millions d’euros par an.

"L’horizon s’éclaircit avec le fair-play financier et le Grand Stade"

Pour Bafétimbi Gomis, la situation est différente. Entendu comme témoin assisté en juin dans une affaire de viol supposé, l’ancien Stéphanois pourrait être transféré. Le Rubin Kazan aurait fait une offre de 8 millions pour l’attaquant international (six sélections, deux buts).

Les transferts de ces cinq joueurs permettraient à l’OL d’alléger sa masse salariale de plus de 23,8 millions d’euros (charges patronales comprises). Mais pourquoi le club de Jean-Michel Aulas en est-il arrivé là aujourd’hui ? "Des paris risqués sur le plan sportif et un stade qui n’est pas encore sorti de terre, voilà à quoi se résume les difficultés actuelles de l’OL", explique Frédéric Bolotny.

Mais selon lui, pas de quoi céder au catastrophisme : "Se séparer des gros salaires est certainement la bonne solution", déclare-t-il. Avant de conclure : "On est dans une période de vache maigre pour le club lyonnais. Mais l’horizon s’éclaircit avec le fair-play financier* et le Grand Stade." Effectivement, le fair-play financier, voulu par Michel Platini, verra le jour en 2014. Ce qui n’est pas le cas du Stade des Lumières…

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* Avec le fair-play financier, tous les clubs devront donc équilibrer leurs comptes et seront placés sous la surveillance de l'instance européenne. En clair, ils n'auront pas le droit de dépenser plus que ce qu'ils ne gagnent.

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