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© Tim Douet

OL : Aulas tacle le PSG sur les dossiers Ben Arfa et Laurent Blanc

Durant la conférence de presse organisée pour présenter la nouvelle recrue polonaise de l'OL Maciej Rybus, Jean-Michel Aulas a taclé le PSG sur les possibles indemnités de départ de Laurent Blanc et sur leur concurrence "déloyale" dans le dossier Ben Arfa.

La concurrence du PSG sur le dossier Ben Arfa semble énerver Jean-Michel Aulas. Échaudé de n'avoir pu accueillir (pour l'instant) celui qu'il a formé entre 2004 et 2008, le président de l'Olympique Lyonnais a attaqué de front son rival dans ce transfert : “S'ils viennent perturber le marché des joueurs qui peuvent venir à Lyon, je pense qu'il faut y regarder de très près. […] Je suis président du fair-play financier sur le plan européen et ça ne va pas du tout dans le sens de ce que j'ai mis en oeuvre avec les gens de l'UEFA. […] À partir de là, tout est possible, mais il est aussi possible qu'Hatem vienne à Lyon. Si c'est une décision de cœur, je suis sûr de l'endroit où il ira.

J'attends que le ministre des Sports et que les gens qui sont chargés d'économie de manière générale regardent avec lucidité un certain nombre de sujets qui choquent l'opinion publique et qui font passer la France du football pour des gens déraisonnables, ce qui n'est pas le cas. Il faut des règles qui soient les mêmes pour tout le monde. Quand on est Français, on paye ses impôts comme tout le monde. Quand on est Qatari, je crois comprendre que l'on n'a pas les mêmes règles fiscales que les autres. Mais si derrière, ils ont la capacité de dépenser plus que les autres sans qu'il y ait de contrôle, ça devient insupportable”, a poursuivi Jean-Michel Aulas.

"Ces indemnités doivent représenter le chiffre d’affaires de la plupart des clubs de Ligue 1"

Ce dernier a aussi semblé abasourdi par les possibles indemnités de licenciement de Laurent Blanc qui pourraient atteindre 20 millions d'euros selon L'Équipe : “J'ai lu dans la presse qu'ils envisageaient de mettre un terme au contrat de leur entraîneur avec des indemnités qui doivent représenter le chiffre d’affaires de la plupart des clubs de ligue 1. Je suis atterré. On est dans un contexte déraisonnable et qui porte préjudice à l'image et l'éthique du football français. Il faut éviter que l'on crée une perturbation avec des chiffres qui effraient le public. À l'aéroport ce matin, plein de gens m'ont interpellé en me demandant 'est-ce que les journalistes ne se sont pas trompé de deux zéros ?'”

Une vraie technique d’homme politique de la part de Jean-Michel Aulas. Ce dernier attend désormais d’être soutenu par d’autres présidents de Ligue 1 : “On dira demain sur les réseaux sociaux que je me mêle de ce qui ne me regarde pas. Mais il faut quand même que certains parlent. Parce que si je suis le seul à parler en France on ne va pas aller très loin. Déjà sur le plan économique on peine, mais sur le plan sportif on fait les mêmes erreurs, on va se retrouver très très bas. Mais ce que je viens de dire va faire du bien à plein de gens qui n'osent pas parler”, a-t-il conclu.

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