L'OL a concédé sa troisième défaite de suite face à Reims dimanche après-midi (1-0). Les Gones quittent le podium.
"Avoir la bave aux lèvres". Rémi Garde a prévenu ses joueurs avant le match. Pourtant, ce sont bien les Rémois qui ont montré des valeurs de solidarité et d’envie pendant toute la rencontre. La dernière attaque de Ligue 1 a mis à mal une équipe lyonnaise en grande difficulté surtout en première mi-temps. Au coup d'envoi, le technicien rhodanien décide de reconduire le même système en 4-4-2 que face à Sochaux dimanche dernier (1-2). Grenier occupe une nouvelle fois le couloir gauche. Steed Malbranque et Réveillère sont laissés sur le banc des remplaçants.
Vercoutre sauve les meubles
Une nouvelle fois, toute l’équipe du président Aulas – médusé en tribune – a fauté. Des défaillances individuelles, comme celle de Milan Bisevac fautif sur le penalty encaissé par les Gones, mais aussi un collectif inexistant pénalisent fortement l’OL en cette fin de championnat. L’absence de leader se fait clairement ressentir. Les Rémois ont dominé la première période, acculant les Lyonnais dans leur camp. Et sans un grand Rémy Vercoutre, l’addition aurait pu être encore plus salée (5e, 13e). Le gardien de 32 ans n’a cessé de vociférer sur ses défenseurs, sans résultat. Mouhamadou Dabo a encore une fois été très faible sur son côté droit. Et que dire de l’expérimenté Milan Bisevac. Considéré comme une valeur sûre de l’équipe, l’ancien joueur du PSG a craqué en seconde période. Le Serbe a concédé un penalty sur une faute inutile à l’entrée de la surface de réparation. Avant de se faire exclure dans la foulée pour – probablement – des mots envers l’arbitre. Et cette fois-ci, Vercoutre n’a rien pu faire, Krychowiak transformant la sentence (53e, 1-0).
L’ASSE passe devant
Pourtant à la pause, Rémi Garde a tenté de secouer le cocotier lyonnais. Lisandro, transparent sort au profit de Jimmy Briand. Si l’OL a mieux joué en repassant en 4-2-3-1 avec Grenier meneur de jeu, le fait de se retrouver à 10 a été clairement handicapant. Avec seulement deux tirs cadrés, dont le premier à la demi-heure de jeu, les Gones ne pouvaient pas espérer mieux. Seul un coup franc de Clément Grenier a fait passer des frissons dans le stade Auguste-Delaune. Les 500 supporters venus de Lyon grâce à l’aide financière du président ont pu manifester leur mécontentement à la fin du match en présence de Jean-Michel Aulas et de Maxime Gonalons. Car avec cette nouvelle défaite, l’ennemi juré stéphanois a dépassé les Rhodaniens au classement. Tout cela à 20 jours du derby. Mais plus qu’un enjeu de domination territoriale, c’est bien la Ligue des champions qui risque de passer sous le nez des Lyonnais. Cette fois-ci, Rémi Garde ne peut pas le nier : la crise s’installe à l’OL.