Les ambitions dans le jeu doivent néanmoins se poursuivre pour éviter une nouvelle saison sans titre.
En démarrant avec deux attaquants et un seul pur milieu défensif, Claude Puel faisait plaisir à la vox populi et semblait envoyer un message : l'OL va développer du jeu. On peut saluer cette ambition (nouvelle) dans le jeu. Coïncidence ou pas, il se trouve que les Gones ont été beaucoup plus séduisants que le week-end dernier. Tout n'est pas parfait, notamment dans l'impact physique, mais c'est normal à cette période de la saison.
Les trente premières minutes étaient plutôt équilibrées, l'OL monopolisait le ballon (64 % de possession de balle) sans surclasser son adversaire, qui n'a plus gagné à l'extérieur en Ligue 1 depuis deux ans. Le dernier quart d'heure de la première période a par contre été d'un tout autre acabit, les Rhodaniens prenant leurs aises et commençant à enchainer les passes et créer des décalages. L'entrée en jeu d'Ederson à la place de Govou sur blessure (30ème minute) ne changea rien à cette domination, concrétisée par le premier but de Gomis sous ses nouvelles couleurs.
Premier but de Gomis
Suite à un beau mouvement collectif initié par Réveillère, Michel Bastos centre de l'extérieur du pied gauche pour Gomis qui reprend de la tête et lobe Leca. Première titularisation et premier but pour Bafé Gomis à Gerland. L'ouverture du score ne change rien à la domination de l'OL qui finit fort la première période et rejoint les vestiaires avec un court avantage mérité.
Revenus sur la pelouse avec les mêmes intentions, les hommes de Puel créent des décalages grâce à un jeu en mouvement intéressant. On a vu Lisandro Lopez partout, il redescend, va à droite, à gauche, oriente le jeu, sa panoplie est aussi variée qu'utile à l'équipe. Qu'on se le dise, Gerland tient sa nouvelle idole.
Un autre motif de satisfaction a été l'apport offensif de Kim Källström. Une occasion résume assez bien ce qu'il peut apporter à l'entrejeu. A la cinquantième minute, il reçoit un ballon dans le camp valenciennois et lance en une touche de balle Bastos en profondeur. Si l'ancien Lillois se retrouve finalement hors jeu, on se rend compte que le milieu relayeur peut offrir plus de verticalité au jeu lyonnais, une qualité qui se révèlera intéressante quand Gomis sera à 100 % physiquement. N'étant en plus pas avare en efforts, notamment dans le repli défensif, le Suédois mérite de s'installer comme un titulaire dans cette équipe. Le hic étant qu'il est le seul joueur de ce profil dans l'effectif.
Une fin de rencontre stressante
Nous ne nous attarderons pas sur la dernière demi-heure. Lyon a baissé d'intensité mais on peut le comprendre, que les joueurs aient les yeux tournés vers le match capital face à Anderlecht dans quatre jours (mercredi à Gerland), où Lyon devrait encore monter d'un cran physiquement. On a eu peur jusqu'au bout mais l'OL a tenu et c'est bien là l'essentiel. La charnière centrale a toujours des moments flagrants de passivité, comme aux 54ème et 79ème minute, mais un Danic hors jeu puis un Samassa imprécis n'ont su profiter de ces largesses. Il faut laisser du temps à Cris et Bodmer de trouver un rythme mais si le Brésilien tarde trop, Boumsong peut très bien lui prendre sa place.
Une première à Gerland porteuse d'espoir donc, même si le score aurait dû être plus élevé. On retiendra que les recrues apportent vraiment, même si Aly Cissokho aura besoin de plus de temps pour exploser. Mais une chose est sûre : collectivement, Lyon peut faire très mal s'il va au bout de ses idées.
Sébastien Gonzalvez
A lire également
Les commentaires sont fermés