La trêve internationale permet à l’OL de ne pas être totalement sous le feu des projecteurs, avec une actualité plus tournée vers l’équipe de France et la Coupe du monde au Brésil. L’OL féminin pourrait avoir le même effet, au grand bonheur de Jean-Michel Aulas.
D’un côté, un paysage post-guerre. Une mauvaise place en championnat et des résultats indignes (14ème après un 5-1 reçu), une hécatombe dans les troupes (six blessés, dont le dernier en date Bako Koné) et un staff sous pression (Garde se sentant « en danger », Duverne obligé de s’expliquer pour les blessés, Aulas répondant à tout et n’importe quoi sur Twitter).
De l’autre, la situation d’un grand d’Europe. Une équipe invaincue en championnat (des filles reçues 5 sur 5, avec 23 buts marqués pour 3 encaissés), un titre européen à aller reconquérir (favorites pour la Ligue des champions 2014) et une image belle et positive. Comme dit le slogan (à peu près), « on a le même maillot, mais on a pas la même dynamique ».
Les filles à la rescousse des garçons ?
Le contexte général aussi n’est pas le même. Alors que l’OL accuse le coup économiquement face aux trois cadors de la Ligue 1 (PSG, OM et Monaco), la même cause du côté féminin semble produire l’effet inverse. En effet, alors que Jean-Michel Aulas justifie tant bien que mal sa politique économique face aux riches investisseurs étrangers, l’arrivée des Qataris au PSG féminin a redonné du "boost" aux filles de l’OL.
Faut-il rappeler qu’elles étaient sans concurrentes depuis 2011, en trustant tous les titres nationaux et européens. Avec un « riche » nouveau concurrent et un titre européen à récupérer, la motivation est toute trouvée. Dans ce cadre, on peut se demander si l’OL ne gagnerait pas à mettre plus en avant les filles pendant quelques temps. Pour la stratégie de communication, on laisse faire JMA …
Un socle français
Pour une fois, les hommes pourraient prendre exemple sur les femmes. Outre tout ce qui concerne l’attitude, c’est dans les objectifs à suivre qu’il faut chercher à copier. L’OL doit redevenir ce club qui affichait haut et fort ses ambitions, tant sur le plan national qu’européen. Imaginons Rémi Garde déclarer après une victoire 4-0 en Ligue des champions « on traverse une mauvaise période » ! C’est ce qu’a fait Patrice Lair à l’issue du 4-0 infligé à Twente, pointant les difficultés relatives de son équipe. Mais cela montre aussi l’exigence maximale d’un club de haut niveau.
Si on se rappelle bien des années 2000, l’ossature rhodanienne était composée d’internationaux français (Coupet, Réveillière, Abidal, Govou, Malouda). C’est le cas aujourd’hui pour l’OL féminin avec une dizaine de joueuses cadres de l’Equipe de France féminine, qui elle aussi enchaîne les bonnes performances internationales depuis quelques années.
Viser haut et français. En attendant le retour des blessés pour juger sur le même pied d’égalité, cela pourrait être une voie à suivre pour l’Olympique lyonnais.