OL : les raisons d'un échec

La défaite à Reims, troisième revers consécutif, a plongé l’OL dans une crise qui couvait depuis quelques semaines.

Un niveau de jeu disparu

Ce n’est pas un scoop : entre le début de saison et le début de l’année 2013, l’OL a perdu son football. Terminé donc le jeu léché et la volonté de jouer libéré qui avaient permis aux Gones de marquer les esprits en 2012. Les joueurs (Malbranque, Gonalons…) qui tiraient l’équipe vers le haut ont fini par s’essouffler et ne parviennent plus à refaire surface. D’autres comme Gomis et Lisandro ne semblent toujours pas remis du mercato hivernal lyonnais : le départ de Michel Bastos – même si Aulas a toujours clamé son souhait de réduire la masse salariale du club rhodanien – à Schalke 04 a réellement handicapé l’OL, perdant en cours de saison un véritable gaucher expérimenté. En 2013, le constat est sans appel : l’OL joue mal et enchaîne les déroutes (deux points sur les cinq derniers matches).

Des "cadres" aux abonnés absents

Des cadres ! Quels cadres ? Cette saison 2012-2013 a été marquée par le départ de vieux briscards (Källström, Cris…) de la maison rhodanienne. Exit les "Pharaons", place à la classe biberon. Néanmoins, les joueurs ayant le plus de vécus tels Gomis, Lisandro, Vercoutre, Réveillère devaient naturellement guider les plus jeunes vers le chemin du succès. Si Vercoutre et Réveillère parviennent plus ou moins à répondre présents, Lisandro et Gomis peinent à se mettre au diapason. Les deux attaquants, trimbalés sur le terrain, selon le système de jeu appliqué (4-4-2 ou 4-2-3-1) par Rémi Garde, sont amorphes depuis plusieurs matchs. De plus, l’attitude des joueurs avec le monde extérieur s’est considérablement détériorée : les "cadres" fuient les médias et donc… leurs propres supporters. Une attitude de divas qui ne représente en rien les valeurs du club et de la cité rhodanienne.

Un Rémi Garde dans le déni ?

Jusqu’ici plutôt encensé par les médias, la gestion de Rémi Garde commence à susciter quelques interrogations. Entre des changements tardifs, des choix surprenants et la gestion des cas Briand et Gourcuff, le natif de l’Arbresle semble naviguer à vue. Les propos de l’entraîneur de l’OL à l’issue de la défaite à Reims illustrent à merveille cette encore trop approximative gestion de l’effectif olympien. "J’essaie de trouver les mots et de trouver aussi les bons équilibres sur le terrain. Pour le moment, cela ne fonctionne pas. Il y a urgence. Il faut se serrer les coudes, retrouver beaucoup d’humilité et se mettre au travail." Le technicien lyonnais a semble-t-il fait preuve de trop clémence avec certains de ses joueurs. Mais il n’est pas le seul dans ce cas. Lors de sa venue à Tola Vologe, la semaine dernière, Jean-Michel Aulas avait opté pour une stratégie "je vais bien, tout va bien". En tenant, un discours positif et protecteur, le président de l’OL a contribué à laisser penser que les joueurs n’avaient pas si besoin que ça de se remettre en question. On a vu le résultat…

Avec olympique-et-lyonnais.com

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