Éliminé de la Coupe de France, ce jeudi à Caen (0-1), l’Olympique lyonnais continue de sombrer. À la peine en championnat, il ne reste que la Ligue europa aux Lyonnais pour espérer sauver leur saison.
Article paru sur olympique-et-lyonnais.com
Même si "c’est un très grand mot", dixit Anthony Lopes, l’OL traverse une crise très sérieuse. Le terme est de circonstance et le gardien portugais semble en être conscient. "Quand on est l’Olympique lyonnais, une série comme ne celle-ci ne doit pas exister car on a des ambitions très élevées", a-t-il rappelé jeudi soir, juste après l’élimination en quarts de finale de la Coupe de France. Défaits à Caen (0-1), les Lyonnais, cinq jours après avoir craqué contre Saint-Etienne (1-1) en fin de match, ont encaissé un treizième but dans le dernier quart d’heure cette saison. L’œuvre d’Ismaël Diomandé (77e), cette fois, qui a profité d’un coup franc naïvement concédé par Fernando Marçal, pour prendre le meilleur sur Lucas Tousart, de la tête. C’est ces réalisations, ainsi qu’une faiblesse abyssale dans le jeu, qui plombent Lyon depuis le 21 janvier et sa victoire contre Paris (2-1). Rien ne va plus dans la capitale des Gaules, où l’on s’appuyait sur les coupes pour tenter d’enrayer la mauvaise série en Championnat (trois défaites et deux nuls lors des cinq derniers matches). L’espoir de décrocher un trophée qui échappe à l’OL depuis 2012, envolé, il ne reste plus que la Ligue Europa aux hommes de Bruno Genesio pour tenter de sauver une saison qui ressemble étrangement à la dernière.
L’OL est encore tombé dans le piège
Mais les Lyonnais pourront nourrir d’immenses regrets au moment d’analyser leur défaite en Normandie. Positionnés en 4-3-3 en l’absence des Nabil Fekir et Mariano, les partenaires deMyziane Maolida, aligné en pointe, ont posé le pied sur le ballon durant la majeure partie de la rencontre (63% de possession de balle), avant de craquer sur la seule frappe cadrée des Caennais. Face à un bloc bas, l’OL s’est mis à jouer une fois mené au score, se procurant sa meilleure occasion en toute de fin de match sur une frappe de Maxwel Cornet, bien détournée par Brice Samba (87e). Comme un air de déjà-vu cette saison. "J’ai l’impression de répéter assez souvent les mêmes choses. Je pense qu’on a une équipe qui doit apprendre à grandir. Perdre un match comme celui de ce (jeudi) soir, c’est quand même assez invraisemblable, pestait Bruno Genesio. Ils ont une frappe cadrée, un but (sur) un coup franc évitable. Si on n’est pas capable de grandir plus vite que ce qu’on fait, on ne peut pas espérer grand-chose." Comme Rennes (0-2) ou Lille (2-2), dernièrement, le Stade Malherbe n’a pas eu beaucoup de mal à exploiter les faiblesses rhodaniennes, connues de tous. "La consigne c’était d’avancer, de défendre en avançant, de jouer le plus haut possible et surtout d’être le plus compact possible. L’idée c’était ça, bloquer leurs couloirs, mettre beaucoup de densité aussi au milieu, être costaud défensivement et plus le match allait durer, plus on s’approcherait de notre objectif", racontait l’entraîneur caennais Patrice Garande. Une fois n’est pas coutume, Lyon est encore tombé dans le piège tendu par son adversaire.
L’OL n’a pas l’effectif pour joueur sur tous les tableaux
L’opposition réservée par Montpellier, dimanche en Ligue 1 (17h), devrait être identique. Si Bruno Genesio a "vu des bonnes choses" à Caen, il faudra bien plus aux Lyonnais pour venir à bout d’Héraultais qui ont déjà tenu en échec sur leur pelouse Paris, Monaco et Marseille. Le technicien rhodanien qui mettait en cause le calendrier dans la série noire de son équipe, mardi, a fait tourner en Normandie. De quoi s’appuyer sur un effectif en partie frais au Stade de la Mosson. L’OL ne pourra pas compter sur Nabil Fekir, mais devrait enregistrer les retours de Tanguy Ndombele et peut-être Mariano Diaz dans le onze. Les remplaçants habituels, eux, n’ont pas saisi leur chance. Jordan Ferri a fait preuve d’un énorme déchet technique, quand Myziane Maolida semble voué à conserver son statut d’éternel espoir. D’autres comme Maxwel Cornet ou Fernando Marçal ont aussi déçu. La confirmation que l’OL, malgré huit recrues au mercato estival, n’a toujours pas l’effectif pour jouer sur tous les tableaux. Il faudra pourtant faire avec pour sortir de cette crise et tenter d’aller au bout en C3.