Les Lyonnais ont l’occasion, en cas de succès ce mercredi soir en Allemagne, à Schalke 04, de se qualifier d’ores et déjà pour les 8es de finale de la Ligue des Champions. L’Europe, moteur du renouveau rhodanien depuis plusieurs semaines.
Nul n’est prophète en son pays. Au plus fort de la tempête, lorsque la bande à Puel se morfondait dans les profondeurs du classement de Ligue 1, la Ligue des Champions, à elle seule, a tenu le navire OL à flot. Ainsi, dans un mois de septembre morose, les deux seules victoires ont été acquises lors des rencontres de la plus prestigieuse des compétitions européennes (contre Schalke 1-0 et à Tel-Aviv 1-3). Au même moment, le même club, le même entraîneur, les mêmes joueurs s’enlisaient face à Valenciennes (1-1), sombraient à Bordeaux (2-0) puis étaient humiliés par Saint-Etienne (0-1). La Coupe d’Europe, telle une cure de désintoxication, a permis aux Lyonnais de remonter la pente, petit à petit. Elle a aussi sauvé la tête du très décrié Claude Puel. Que serait-il advenu si l’OL n’avait pas répondu présent en Europe ? Le technicien castrais serait-il toujours le coach des Gones ? Nul ne peut l’infirmer. Mais ce qui est sûr, c’est que l’honorable parcours en Ligue des Champions a joué, à coup sûr, dans la décision de Jean-Michel Aulas de maintenir Claude Puel en place. Sportivement, et économiquement parlant. Et ainsi ne pas toucher à la célèbre stabilité lyonnaise sous sa direction.
L'Europe plutôt que la France
Déjà la saison dernière, la C1 avait sorti l’OL de sa saison chaotique. Si bien qu’à l’heure d’affronter le "grand" Real Madrid, peu voyaient Lyon capable d'éliminer l’ogre espagnol. La suite, vous la connaissez. Pour la première fois de son histoire, l’Olympique Lyonnais a atteint les demi-finales de la coupe aux grandes oreilles. La saison où on l’attendait le moins. L’atmosphère des grands matchs suffit à "surmotiver" les troupes. Et l’OL possède dans ses rangs des êtres de qualités. Incontestablement. Ceci expliquant peut-être cela. Une victoire chez les partenaires de Raul assurera aux Rhodaniens un ticket pour les huitièmes, comme la première place du groupe. Toujours privé de Cris et de Delgado, Puel pourra compter de nouveau sur Bastos, suspendu dimanche à Lens (1-3). Un effectif, enfin, bien garni.
Au cœur de son outrageuse domination hexagonale, L’OL avait comme terrain de jeu préféré les gazons français. Et se voyait souvent raillé, bien injustement, pour ses parcours européens. L’équation a changé. Désormais davantage efficace, et respecté, hors de ses frontières, le club de Jean-Michel Aulas a une formidable occasion de le prouver, une nouvelle fois, en se qualifiant pour la 8ème année consécutive pour les 8èmes de finale de la Ligue des Champions, mercredi soir à Gelsenkirchen. Bien qu'orpheline de titres, une "sacrée" performance.