Dans le dur depuis quelques semaines, les joueurs de l'Olympique lyonnais ont une nouvelle fois été trop médiocres pour faire un résultat à Paris ce dimanche. Défaits 5-1, les Lyonnais ont été surclassés dans tous les domaines et ont laissé le podium s'éloigner.
On espérait un sursaut lyonnais ce soir. On espérait que les hommes d’Hubert Fournier fassent mentir les pronostics qui les donnaient largement perdants. Mais il n’y a pas eu d’embellie à Paris. Le PSG a écrasé l’OL, qui sombre un peu plus dans la crise (5 – 1).
L’OL a-t-il existé à Paris ?
Comme on pouvait le craindre, l’OL a subi la foudre parisienne en début de match. Positionnés dans un 4 – 3 – 3 qui ressemblait plus à un 4 – 5 – 1, les Lyonnais ont été écrasés dans les vingt premières minutes par des Parisiens beaucoup plus agressifs. Le bloc de l’OL était positionné très bas, trop bas. Interrogé par Laurent Paganelli sur Canal Plus, Bruno Genesio a admis que c’était la stratégie voulue par le staff, mais elle paraissait très dangereuse.
La charnière Mbiwa – Morel était prise systématiquement sur des ballons dans leur dos. Il y eut d’abord plusieurs alertes, dès la 3ème minute notamment avec Zlatan, esseulé, qui trouvait Lopes sur sa trajectoire. Puis le portier lyonnais devait venir tacler Cavani dans la surface (7ème minute).
C’est finalement fort logiquement que le PSG ouvrait le score. Sur une mauvaise déviation de la tête de Mapou, Zlatan Ibrahimovic fusillait Anthony Lopes à bout portant (0 – 1, 11ème). Etouffés, dominés dans tous les secteurs du jeu, les Rhodaniens encaissaient un second but. Sur un coup-franc tiré par Angel Di Maria, Serge Aurier giclait au premier poteau pour faire le break (0 – 2, 18ème).
A ce moment du match, on attendait que Paris déroule, et que le score prenne une ampleur plus grande avant la mi-temps. Mais de manière très chanceuse, l’OL est parvenu à revenir dans la rencontre. Sur un ballon presque anodin, Jordan Ferri, un des seuls Lyonnais au niveau, frappait à 25 mètres. Trapp se trouait et ne pouvait que dévier le ballon dans son propre but (1 – 2, 22ème).
Comme si ce but avait réveillé les coéquipiers de Maxime Gonalons, on les a vus ensuite plus présents dans l’engagement. Ils jouaient plus haut, et parvenaient à un peu mieux utiliser le ballon, même s’ils peinaient toujours à se montrer dangereux.
Au retour des vestiaires, Beauvue tentait sa chance, mais sa frappe des 18 mètres passait assez nettement à côté (46ème). La meilleure occasion était une nouvelle fois parisienne. Di Maria, lancé par David Luiz sur la gauche de la surface, frappait en force mais Lopes détournait des poings (47ème). A l’heure de jeu, c’est finalement Cavani qui corsait l’addition et mettait ses partenaires à l’abri, en reprenant du… tibia un centre de Di Maria (1 – 3, 61ème). Sur un penalty discutable accordé à Zlatan pour une faute de Bedimo, le Suédois donnait même une ampleur encore plus grande au score sur penalty. Et Lucas a transformé l’addition en déculottée dans les arrêts de jeu (5 – 1, score final).
Clément Grenier a-t-il réussi à animer le jeu lyonnais ?
On pourrait citer quelques joueurs qui ont éprouvé des difficultés ce soir, et Clément Grenier en fait partie. Chargé d’animer le jeu lyonnais en l’absence de Valbuena, il n’a cependant jamais été dans le bon tempo. Ses contrôles, ses passes, ses coups de pied arrêtés : tous ses gestes étaient frappés du sceau de la maladresse. Il a perdu un grand nombre de ballons. Sans un Clément Grenier de haut vol, l’OL ne pouvait pas espérer mieux.
Quand on voit qu’Angel Di Maria a délivré trois passes décisives (pour Aurier, Cavani et Lucas), on se dit qu’il y avait un véritable différentiel de talent entre les deux équipes. Rien de nouveau sous le soleil, mais la réalité saute parfois aux yeux de manière cruelle en football. Clément Grenier l’a cependant admis au micro de Canal. « Je n’ai pas été très bon », a-t-il reconnu. Il faut dire qu’il n’était pas dans sa position préférentielle, excentré sur le côté gauche. Comme toute son équipe, il n’a jamais existé au Parc-des-Princes.