Le club de Jean-Michel Aulas mise sur les départs de joueurs pour économiser sur la masse salariale et entreprendre un redressement financier.
L'Olympique lyonnais est toujours convalescent : les chiffres présentés mercredi font état d'un recul de 6,7% du chiffre d'affaires à 137,3 millions d'euros. OL Groupe met en avant la non participation du club à la Ligue des champions, "dont l'impact défavorable est estimé à 20 millions d'euros environ", selon les termes du communiqué de presse. Les recettes de billetterie chutent de 30,5% : "la moyenne annuelle des spectateurs s'élève à 32 086 spectateurs pour la saison 2012/2013, ce qui place l'OL en 4e position derrière des clubs qui disposent de stades plus importants et plus modernes que Gerland", indique le communiqué. Les droits marketing et TV reculent de 28,5%.
Objectif : réduire la masse salariale
L'OL a sauvé les meubles avec les cessions de joueurs, en boom de 138,7%. Sont comptabilisés les départs se Cissokho, Källström, LLoris, Pied, Réale, Lovren et Martial. Cette politique produit ses premiers effets, au dernier trimestre, le chiffre d'affaires s'est redressé de 15,8%. Le club de Jean-Michel Aulas ne cache son intention de poursuivre la réduction de la masse salariale "jusqu'à la fin du mercato d'été".
Les opposants au Grand Stade ont passé au crible les chiffres. "Le tournant s’est situé en juillet et août 2009 avec l’achat de 4 joueurs (Lisandro, Bastos, Cissokho et Gomis) pour plus de 70 millions d’euros avec des contrats de longue durée (4 ou 5 ans) et des salaires très élevés. Alors que la bonne gestion et la puissance financière du groupe OL étaient montrés en exemple en France jusqu’en 2009, les pertes de 35 millions engendrée en 2009/2010 et celles de 28 millions enregistrée en 2010/2011 et en 2011/2012, sont de loin les plus fortes de tous les clubs français pour ces trois années", réagit Jean Murard, président de Déplacements citoyens.