Parfois malmené mais porté par un excellent Yoann Gourcuff, l'Olympique lyonnais a remporté le Trophée des champions en s'imposant aux tirs au but (2-2, 4 t.a.b à 2).
De notre correspondant permanent à New York.
Victoire ou défaite, les Lyonnais seraient repartis de New York avec la satisfaction d'avoir montré à la France et aux Etats-Unis qu'il ne faut pas les enterrer malgré les faibles ambitions affichées par le club de Jean-Michel Aulas. Le Trophée des champions, acquis aux tirs au but malgré le raté de la première tentative par Fofana, donnera surtout de la confiance aux Gones, qui en avaient cruellement manqué lors des matches amicaux. Jouée sous une chaleur étouffante (33°C), la première mi-temps s'est résumée à une suite d'imprécisions des vingt-deux acteurs.
D'un côté une équipe de Montpellier dominatrice mais dans l'incapacité de trouver son attaquant de pointe, le Chilien Herrera.De l'autre, un OL totalement inoffensif mais finalement assez peu inquiété en défense. Et c'est sur la première frappe cadrée de la rencontre que les joueurs de René Girard vont ouvrir le score par John Utaka (1-0, 27e), après une percée dans la défense olympienne. Sur le banc Rémi Garde est inquiet.
L'OL égalise
Tout autant que les quelques milliers de spectateurs, pour la plupart Français, venus à la Red Bull Arena et pas gâtés par une rencontre disputée sur le rythme d'un match amical. Alors on achète des Hot Dog et on prend des photos avec Youri Djorkaeff, chez lui à New York. Alors que la première mi-temps se poursuit sur un rythme assez lent, Yoann Gourcuff adresse un merveilleux centre au point de penalty pour Bafétimbi Gomis, esseulé. L'attaquant lyonnais ne se fait pas prier et égalise pour l'OL (1-1, 44e).
Dans les tribunes, les quelques Américains présents s'étonnent de la lenteur du match tout autant que de la technique des joueurs français, nettement supérieure à celle des Américains. "Il y a eu au moins dix passements de jambes en 45 minutes. En MLS (championnat américain), à chaque geste technique, il repasse le ralenti cinq fois sur grand écran tellement il y en a peu", s'exclame Robert, New-Yorkais comme son nom ne l'indique pas.
Un septième Trophée des champions
Oubliée la première période terne, la deuxième mi-temps fut un régal. Tout a pourtant très mal commencé. Alors que les Rhodaniens ont le contrôle du ballon, l'arbitre américain de la rencontre siffle un penalty pour Montpellier après une main bien involontaire de Bafétimbi Gomis au contre d'un coup-franc d'Estrada (2-1, 56e). Une décision qui va pousser les Lyonnais à faire le jeu, et à bien le faire. Gourcuff sur coup-franc, Benzia ou encore Briand multiplient les tentatives jusqu'au but, amplement mérité de ce dernier d'une magnifique reprise de volée (2-2, 77e).
A dix après l'expulsion d'Estrada pour un attentat sur Benzia, Lyon fait lever la Red Bull Arena lorsque Lacazette rate l'immanquable (85e). Les deux équipes, tentant le tout pour le tout pour le plus grand plaisir des silencieux spectateurs de New York, se créent de nombreuses opportunités dans les derniers minutes sans parvenir à trouver la faille. Et c'est l'OL grâce à Cissokho, Koné, Benzia, Briand et Lloris, auteur de deux arrêts, qui s'impose aux tirs au but.
L'Olympique lyonnais remporte son septième Trophée des champions et rassure au passage ses supporters. "L'OL m'a étonné. Après le premier but de Montpellier, je pensais qu'on allait en prendre quatre, mais finalement on a montré que cette année, il faudra compter sur nous", s'exclame Jérémy, originaire de Roanne et à New York pour un stage d'un an. Rémi Garde peut rentrer en France soulagé. C'est pas encore l'Amérique mais c'est déjà pas mal.
Gourcuff le champion des matchs amicaux
ce n'était pas un match amical hier...