Olympique lyonnais : cinq grands moments qui ont marqué Gerland

Ce soir contre Tours, l'Olympique lyonnais va dire au revoir au stade de Gerland. Un dernier match dans son stade historique avant le déménagement dans son nouvel écrin de Décines. L'occasion de revenir sur les plus grands moments de l'OL à Gerland.

7 mars 2001 : l'OL surclasse le grand Bayern Munich

En 2001 l'OL est aux prémisses de sa gloire. Le Bayern, double champion en titre et finaliste de la Ligue des champions en 1999 est une des meilleures équipes d'Europe. À l'époque, la C1 débute par deux phases de poules. Les Lyonnais affrontent le Bayern dans un match couperet. Habitué au rôle de remplaçant de luxe, le jeune Sidney Govou débute la rencontre. 13e minute de jeu, Govou reçoit une longue passe dans la surface, réalise un contrôle dans la course et crucifie Oliver Kahn d'une reprise de volée en pleine lucarne. 21e minute, à l'extérieur de la surface, Govou reçoit un nouveau ballon et frappe des 20 mètres. Nouveau but. Le match est un festival, le Bayern est surclassé. Anderson réalise un ciseau venu d'ailleurs qui trompe le portier allemand. But refusé pour hors-jeu. L'OL a de l'avance et la gère parfaitement. 70e minute, Govou (encore lui) adresse un centre dévié pour Pierre Laigle. "Et un et deux et trois zéro". L'OL l'emporte. Le Bayern sera champion d'Europe contre Valence deux mois plus tard. Le début de la grande épopée lyonnaise des années 2000.

 

6 décembre 2001 : la remontée fantastique

C'est la saison 2001-2002, l'OL n'a pas encore été champion de France. Éliminés dès le premier tour en Ligue des champions, les hommes de Jacques Santini sont reversés en Coupe de l'UEFA pour un 16e de finale contre Bruges. En grande forme les Lyonnais ne se méfient pas de cet adversaire largement à leur portée. Résultat des courses : 4-1 pour Bruges à l’extérieur. À 4-0, Peggy Luyindula marque à 5 minutes du terme, un but qui va tout changer. Au match retour quinze jours plus tard, l'OL reçoit Bruges à Gerland et doit l'emporter 3-0 pour se qualifier. Le match a lieu le 6 décembre 2001, les festivités des Lumières ont déjà commencé. Le match démarre, les Lyonnais sont dans le ton. 19e minute, Anderson marque. Quatre minutes plus tard, rebelote. 2-0 à la mi-temps. Les Lyonnais poussent, mais n'y arrivent pas. 92e minute, alors que tout semble perdu, Sonny Anderson reçoit le ballon sur la droite dans la surface et trouve le petit filet sur une frappe croisée. 3-0, l'OL est qualifié. Un match rentré dans l'histoire à l'inverse du 8e de finale ou l'OL s'est incliné 5-2 face à l'immense équipe du .. Slovan Liberec ! Mais cette saison 2001-2002 fut surtout celle du 1er titre de champion de France de l’histoire du club

 

4 mai 2002 : le 1er titre de champion de France contre Lens

Au soir du 4 mai 2002, 42 000 spectateurs ont pris place au stade de Gerland pour le match décisif du Championnat de France de football. Avant cette rencontre, Lens compte un point d'avance sur son hôte. Lyon doit obligatoirement gagner. Les hommes de Jacques Santini rêvent de décrocher leur premier titre de champion de leur histoire, 52 ans après la création du club. Les tribunes sont en ébullition. Dès la 8e minute de jeu, Sidney Govou marque, 1-0 pour l'OL. Six minutes plus tard, Pierre Laigle déborde côté gauche et centre fort devant le but artésien. Son offrande est reprise par Philippe Violeau qui double la mise d'une reprise demi-volée du pied droit. Les Lyonnais font le break. Les milliers de personnes rassemblées place Bellecour exultent. Mais les Lensois n'abdiquent pas. Sur un coup franc frappé côté gauche, le défenseur Jacek Bak, transféré de Lyon à Lens au mois de décembre 2001 réduit la marque. 2-1 à la mi-temps. Dès le retour des vestiaires, Pierre Laigle, décalé par Juninho, trompe le gardien nordiste d'une frappe du gauche, déviée par un défenseur. Le break est fait. Gerland chavire de bonheur. Après cinq longues minutes d'arrêts de jeu, l'arbitre délivre tout un stade en donnant le coup de sifflet final. Les joueurs célèbrent ce titre, tant attendu. À quelques pas du stade, la plus grande place d'Europe est en fusion. La foule se déplace en masse vers la place de l'hôtel de ville pour attendre leurs héros. La fête durera toute la nuit. Le premier titre d'une série de 7. Un record.

 

8 mars 2005 : le chef-d'oeuvre collectif contre le Werder Brême

En 2005 l'OL est au sommet de son art. Après avoir terminé premier en phase de poule devant Manchester United, les joueurs de Paul Le Guen affrontent le Werder Brême en 8e de finale de Ligue des champions. Vainqueurs 3-0 au match aller, les Lyonnais savent qu'ils peuvent assurer au match retour. L'équipe type est tout de même alignée. Les Allemands proposent une composition ultra-offensive pour rattraper leur retard. Étincelants collectivement, l'OL est sur un nuage. Individuellement et collectivement le match est un véritable récital. Le milieu à trois Juninho-Diarra-Essien est injouable, Govou est lumineux, Malouda explosif et Wiltord tueur. Victoire 7-2. Un chef-d'oeuvre classique du ballon rond qui a marqué à jamais l'histoire de Gerland.

 
lyon werder (7-2  huitième de finale retour) par remi_le_lyonnais

2001-2009 : les coups-francs de Juninho

Il y a les penalties que l'on célèbre quand un joueur tombe dans la surface et donne l'opportunité à son équipe de marquer. Et il y a Juninho ! Arrivé en 2001 de Vasgo de Gama, le brésilien a fait trembler toutes les équipes de France et d'Europe avec ses coups francs légendaires. La moindre faute à moins de 40 mètres des buts adverses était alors l'occasion du grand frisson. "Est-ce que Junihno va marquer ?", tous les supporters se posaient cette question. Qu'ils soient Lyonnais ou supporters adverses. Le stade s'arrêtait. Juninho s’élançait. Frappait la balle du bout du coup de pied. La trajectoire était irréaliste. Une courbe sinusoïdale ininterrompue. Le grand frisson. Un pas à gauche, un pas à droite. Le gardien cherchait ses marques, mais n'arrivait pas à lire la trajectoire. Et but. Le public explosait.

"-Juninho a marqué.

-Sur coup-franc ?

-évidemment"

Le brésilien a inscrit 44 coups francs sur ses 100 buts inscrits sous le maillot de l'OL. Un 100e but qu'il inscrit contre Caen à Gerland encore, pour le dernier match de sa carrière dans le stade de l'OL.

 

Bonus : 3 juin 1997, le coup franc de Roberto Carlos contre la France

Le Brésil affronte l’équipe de France le 3 juin 1997 à Gerland pour le Tournoi de France. Les Bleus sont en préparation pour leur mondial. 21e minute le Brésil obtient une faute, pour une obstruction sur Ronaldo, dans l’axe du terrain à 35 mètres des buts de Fabien Barthez. Roberto Carlos pose le ballon, mais prend une course d’élan étrange pour un gaucher. 10 mètres d’élan, des petits pas et une frappe mi-coup de pied, mi-extérieur. Fabien Barthez, ne bouge pas. Le ballon file en 6 mètres, puis revient. Poteau rentrant. Au final la France égalise par l’intermédiaire de Marc Keller. Un match "pour du beurre". Un peu plus d’un an plus tard les Bleus remporteront le seul match qui compte, la finale de la coupe du monde.

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