A quelques heures de la finale de la Ligue des Champions féminine entre l'OL et Potsdam, disputée ce jeudi à Londres (21 heures, en direct sur Eurosport) l'entraîneur, Patrice Lair, évoque pour Lyon Capitale ce rendez-vous ô combien important pour le club de Jean-Michel Aulas.
De notre envoyé spécial à Londres.
Lyon Capitale : Dans quel état d’esprit se trouve votre équipe ?
Patrice Lair : Tout le monde est détendu, le groupe vit bien. Les visages des filles sont radieux et souriants. Elles sont très motivées à l’idée de disputer ce match de jeudi. Même si naturellement, ce n’est pas un match comme les autres. C’est une finale qui plus est de la plus prestigieuse des compétitions européennes. La pression va monter au fur et à mesure. Pour l’heure, je ne sens pas le groupe tendu mais plutôt conscient qu’il peut ramener une première coupe d’Europe féminine à Lyon.
En début de semaine, vous avez organisé un mini-stage à Dinard, en Bretagne, dans le but de bien préparer cette finale ?
Oui, étant originaire de la région, je connais bien les installations. Puis, à Lyon, il y avait une chaleur étouffante. Ce stage en Bretagne nous a fait du bien, cela nous a mis dans de bonnes conditions pour préparer cette finale de Londres.
Selon vous, quelles sont les chances de l’OL féminin ?
Sur le papier, Potsdam est la meilleure équipe d’Europe depuis un certain temps. Elles gagnent tout. C’est un club qui a remporté de nombreux titres. Maintenant, on a des atouts, on l’a démontré tout au long de la saison. J’espère que l’on sera capable de le démontrer au niveau européen dès jeudi soir.
Quelles sont les forces et les faiblesses de cette équipe de Potsdam ?
A l’image du football allemand, Potsdam possède un groupe compact avec une certaine puissance et trois excellentes joueuses offensives qui permutent beaucoup. Il faudra forcément s’en méfier. Au niveau des faiblesses, Potsdam évolue en 3-4-3, ce qui laisse des espaces quand elles ont du mal à se replacer sur les côtés. C’est peut-être l’une de nos chances. Si on veut les battre, il faudra mettre de la vitesse sur les extérieurs pour les déborder et faire les décalages en mettant les ballons au fond des buts (sourire).
Pensez-vous que la défaite de l’année dernière a été complètement digérée * ?
Personnellement, je fais abstraction de tout ça, puisque je n’étais pas là. Je n'ai pas parlé de cet échec aux joueuses. Par contre, j’ai regardé quelques extraits de cette finale. Je pense que cela a apporté de l’expérience à celles qui l’ont vécue. Elles auront certainement un goût de revanche. Au niveau de la motivation, ça ne peut être que positif.
Soulever ce trophée, ça serait quelque chose de beau pour le football féminin français ainsi que pour Jean-Michel Aulas qui a toujours cru en vous...
Je serais surtout très content pour l’Olympique lyonnais. Car franchement, le football féminin en France... tout le monde ne fait pas les efforts pour le promouvoir. Force est de constater que mis à part un président comme Jean-Michel Aulas à Lyon, derrière ça ne suit pas beaucoup. Si on a le bonheur de remporter cette Ligue des Champions, ça ne sera que la réussite de l’OL et de son président !
Quoi qu’il arrive, que vous gagnez ou non cette finale, serez-vous toujours à la tête de l’OL féminin la saison prochaine ?
Je suis sous contrat encore la saison prochaine. On discutera avec le président des prochains projets. Une chose est sûre, j’ai envie de rester.
* Les Lyonnaises alors entraînées par Farid Benstiti s'étaient inclinées en finale de la Ligue des Champions face à Potsdam aux tirs au but (0-0, 6 t.a.b. à 7).
Bravo les filles! On l'a enfin cette ligue des Champions.