Pierre Vincent : "Les vacances ont stoppé l'ASVEL dans son bel élan"

C'est le premier déplacement de l'année pour la Green Team. Ce lundi 14 janvier, les hommes de Pierre Vincent, leaders du classement de Pro A de basket, iront défier Le Mans. De retour de vacances, ils ont dû redoubler d'efforts pour se remettre en jambes.

Lyon Capitale : Comment abordez-vous votre premier déplacement de l'année au Mans ?

Pierre Vincent : On est en reprise d'activité alors il faut que l'on retrouve des sensations sur le physique. En coupant une semaine, on a perdu le rythme, nos repères. Notre priorité est donc de retrouver un bon état de forme, de faire une révision générale… C'est un peu dommage pour nous parce qu'avant les vacances, on était très bien. Disons que les vacances nous ont coupé dans notre bel élan.

Quelles vont être les principales difficultés face à cette équipe du Mans, cinquième du classement ?

La première difficulté c'est de retrouver notre qualité de jeu, j'insiste. Le Mans est une équipe athlétique avec des joueurs d'impact. Ils sont solides.

Depuis votre victoire à Gravelines à la mi-décembre, vos joueurs semblent mieux maîtriser les déplacements…

Pour l'instant, on a seulement battu Gravelines à l'extérieur ! D'ailleurs, au moment de ce déplacement, en décembre, notre état de forme est meilleur, on est plus précis, plus intenses, nos joueurs de rotation trouvent mieux leur place. Gravelines, c'est la validation des progrès depuis le début de la saison. Cette victoire nous donne confiance, mais ce n'est pas la confiance qui nous rend meilleurs.

Vous avez neuf victoires au compteur. En quatorze journées, c'est une bonne moyenne, non ?

Je ne réfléchis pas comme ça… On n'a pas gagné nos matchs de préparation. On avait beaucoup d'absents, de blessés, un problème de Visa etc. On a mis du temps à trouver la place de chacun dans l'effectif. Je regrette surtout les trois matchs que l'on perd de peu à Poitiers, Roanne et Le Havre. On aurait pu, on aurait dû les gagner. Ces matchs-là peuvent être dommageables sur la fin du championnat.

N'empêche que si l'on compare avec la saison passée, vous êtes premiers…

Sauf que ce n'est pas la même équipe et pas le même contexte. L'an passé, on était contraint par des contrats signés préalablement et avec une évolution de la masse salariale qui nous liait dans les choix possibles. Cette année, on a construit notre équipe. L'efficacité vient de là.

En août 2012, vous nous déclariez : "On n'a pas le lustre d'antan". Vous le pensez toujours ?

Bien sûr. On me parle des titres ancestraux de l'ASVEL ! Dans un club, il y a l'aspect sportif et l'aspect économique. Mais ce n'est pas parce qu'on n'a pas les moyens qu'on ne peut pas bien faire. Avec les mêmes moyens que l'année dernière, on a un niveau de performance supérieur. Si on avait eu une meilleure préparation, on serait plus haut et on pourrait ambitionner le haut du tableau.

Vos objectifs de play-offs sont-ils revus à la hausse ?

Il faut marcher étape par étape. Avant de vouloir être champion de France, il faut déjà se qualifier. Mais ce n'est pas parce qu'on fixe un objectif de play-offs qu'on va s'arrêter là. On est des sportifs. On veut forcément aller toujours plus loin.

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