L'affaire a fait le tour des médias ce week-end: plusieurs joueurs de l'équipe de France de football ont été auditionnés comme témoins dans le cadre d'une affaire de proxénétisme impliquant une prostituée mineure. Au delà des rumeurs et des suppositions, les noms de Franck Ribéry et Sidney Govou ont été mentionnés à plusieurs reprises. Retour et réactions sur une affaire qui n'en est qu'à ses débuts.
A cinquante jours du mondial en Afrique du Sud, l'équipe de France n'avait certainement pas besoin de cette nouvelle polémique. Samedi, M6 révélait que quatre joueurs de la sélection nationale seraient liés de près ou de loin à une affaire de proxénétisme, impliquant une prostituée mineure. Rapidement, les journalistes ont révélé le nom des personnes concernées à travers des énigmes implicites à la résolution souvent aisée. Il aura fallu attendre lundi matin pour voir l'ensemble des médias avancer explicitement les noms de Franck Ribéry et Sidney Govou. Entendu par la police, le premier aurait reconnu avoir eu une relation sexuelle avec une prostituée mineure, tout en certifiant qu'il ne connaissait pas son âge. La loi punit par trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende le fait de solliciter des relations sexuelles auprès d'une prostituée mineure.
De son côté, Sidney Govou n'a pas directement réagi, laissant le soin à son avocat, qui est aussi adjoint aux sports à la ville de Lyon, Maître Thierry Braillard de le faire. Contacté ce matin par nos soins, il a déclaré: « Sidney est profondément blessé par cette histoire. Elle affecte ses proches et son honneur. Il ne souhaite pas communiquer sur cette affaire qui arrive quelque jours avant un rendez-vous sportif important. Sidney n'est pas lié à cette histoire et n'a jamais mis les pieds au café Zaman où certaines rencontres se seraient déroulées ». Ce midi, l'Olympique Lyonnais réagissait par le biais d'un communiqué: « L'Olympique Lyonnais réaffirme son soutien et sa confiance en Sidney Govou avec lequel il entend continuer à préparer dans les meilleures conditions la demie finale de Champions League de mercredi contre le Bayern Munich, en dépit des conditions particulières actuelles de transport qui contraignent Claude Puel et ses joueurs à effectuer le déplacement à Munich par la route, au lendemain d'un retour de Bordeaux après 8 heures de bus.»
L'identité des deux autres joueurs n'a pas encore été révélée. Depuis ce matin, les agents et attachés de presse des clubs de foot se relaient pour démentir ou affirmer que leurs protégés ne sont pas concernés par cette affaire. Dernier rebondissement en date, des journalistes Italiens affirment que l'un d’eux évolue dans un club du Sud dans la France, tandis que le second jouerait en Espagne.
Sexe, prostitution et télé-réalité
Au milieu de cette affaire, des dénominateurs communs ont déjà été incarcérés. Il s'agit, entre autre, d'Abou ex-candidat de l'émission la Nouvelle Star, devenu "people" dans les soirées parisiennes et lyonnaises. Depuis quelques mois, l'homme était sur écoute, surveillé par la Brigade de répression du proxénétisme.
Laurent Argelier, journaliste people toujours informé des dernières nouvelles est surpris par cette arrestation: « C'était quelqu'un de décalé et rigolo, toujours très gentil. J'ai souvent croisé, Abou en soirée, il était accompagné de sportifs, pas mal de joueurs de foot. Il n'y a pas 36 000 "peoples" à Lyon, les stars ce sont les joueurs. Je l'ai perdu du vue lorsqu'il est parti sur Paris. Les émissions de télé-réalités rendent les gens célèbres mais ne leur donnent pas les moyens de gérer tout ce qui leur arrive. C'est dur de ne pas se brûler les ailes lorsque vous allez à Paris. La prison n'est pas drôle, c'est toute ta famille qui le subit. Le paradoxe dans tout ça, c'est qu'Abou voulait devenir célèbre et qu'avec cette affaire, il vient de réussir » Par ailleurs, soupçonnés dans la même affaire, le patron du café Zaman et deux autres personnalités de la nuit ont aussi été incarcérées.
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