Claude Puel ne semble pas atteint par toutes les rumeurs qui l’annoncent partant. L'entraîneur de l'OL déclare vouloir garder le cap, défendre ses joueurs ainsi que les intérêts du club lyonnais.
Depuis quelques heures, on vous annonce sur le départ. Pourtant, ce jeudi matin, vous étiez bien présent sur les terrains de Tola Vologe…
Claude Puel : Non, ce n’était pas moi. C’était mon clone (rires). Vous savez, de fausses informations circulent dans les médias. Visiblement, ça en amuse certains. Personnellement, ça m'indiffère. Je comprends que le club soit dans l’obligation de réagir via des communiqués mais à la limite on ne devrait pas réagir à de fausses rumeurs.
Vous êtes-vous entretenu avec Jean-Michel Aulas ?
Comme depuis mon arrivée au club, avec le président, nous échangeons de manière permanente. On fait le point tous les jours.
Comment réagissent les joueurs à ce qui se passe en coulisses ?
Contrairement à ce que certains peuvent penser, de s’en prendre à un joueur en particulier ou à un entraîneur, comme c’est le cas en ce moment, c’est embêtant pour l’ensemble du groupe. Cela pénalise le club dans son ensemble. Mon but est de protéger mes joueurs. Ma personne est secondaire. A l’heure actuelle, ma seule préoccupation, c’est de voir mes joueurs évoluer à leur niveau. Qu’on puisse retrouver les hauteurs du classement.
Sentez-vous vos joueurs, derrière vous ?
Les joueurs ne jouent pas pour ou contre un entraîneur. Ils défendent les couleurs d’un club, jouent pour répondre à des ambitions individuelles et collectives.
Lorsque dans les colonnes du Progrès, vous déclarez que l’opération des banderoles menée par les Bad Gones a été orchestrée. Vous visez qui ? Des membres du club ?
Non, je ne vise personne en particulier. Je dis simplement que cette opération a été préparée. Il y a eu de nombreuses banderoles (une cinquantaine, NDLR), installées à différents points de la ville.
Apparemment, certains supporters n’étaient pas très favorables à cette opération de banderoles…
Effectivement, de nombreux supporters lyonnais ne se reconnaissent pas dans cette action. D’ailleurs, j’ai reçu de nombreux messages et témoignages de soutien. Mais bien sûr, dans ce sens-là, personne n'en parle.
Est-ce que votre message, c’est aussi de demander l’unité au sein du club ? Que tout le monde tire dans le même sens ?
C’est une évidence. C’est le minimum pour le bon fonctionnement d’un club. Comme je l’ai toujours dit, je fais passer l’intérêt du club, d’un groupe avant toutes sortes de considération. Quoi qui peut se dire à l’extérieur, le plus important, c’est de garder le cap.
Est-ce que c’est l’une de vos périodes les plus difficiles de votre carrière ?
Non. J’ai déjà connu des périodes difficiles dans ma carrière de joueur et d’entraîneur. Ça fait partie des challenges à relever.