Depuis qu'il est arrivé à Lyon, en janvier dernier, l'OL a connu une série noire en Ligue 1 et en Coupe de France, avant de se faire éliminer, mardi dernier, en Ligue des champions. Mais l'international tchèque assure qu'il a confiance en l'avenir.
JDM : A vos yeux, quelle est l'ambiance au sein du groupe après l'élimination en Ligue des champions ?
Milan Baros : Ce n'est bien sûr pas du tout facile après une telle élimination. Mais entre nous joueurs, il me semble que ça va. Comme on veut toujours gagner, on est forcément très déçu, mais le football est un sport collectif. Il faut donc rester unis. Et puis les faits sont là : nous avons perdu. Le football c'est aussi savoir perdre, accepter la défaite. On n'a pas le choix. Dimanche, contre Marseille, on a un rendez-vous important. Il faut y aller.
Vous avez gagné la Ligue des champions avec Liverpool en 2005. Qu'est-ce qu'il manque à l'OL, selon vous, pour aller au bout de l'aventure ?
Il n'y a pas beaucoup de différences entre le Liverpool champion d'Europe en 2005 et l'OL d'aujourd'hui. Mais en Ligue des champions, ce ne sont pas toujours les clubs attendus qui l'emportent. Liverpool n'était pas favori en 2005. Porto non plus l'année d'avant. Et cette année, en-dehors de Lyon, le finaliste Arsenal et le vainqueur en titre Barcelone ont également été éliminés. Comme l'Inter Milan qui est premier en Italie. Quant à nous, nous sommes tout simplement tombés contre une équipe de Rome qui a été meilleure que nous. C'est comme ça. Si on était parvenus à ouvrir le score, on n'aurait certainement pas vu le même match. Mais bon, Rome c'est du passé.
Vous êtes arrivé à Lyon en janvier dernier pour disputer la Ligue des champions, mais vous n'êtes pas entrer en jeu contre la Roma. Comment avez-vous vécu ce match ?
Je n'ai jamais dit que j'étais venu à Lyon pour jouer la Ligue des champions même s'il est évident que cela a compté dans mon choix. Je suis bien sûr déçu de ne pas avoir joué parce que, comme tout joueur, je veux jouer le maximum de matchs. Surtout en Ligue des champions. Mais là aussi c'est comme ça. Je suis là pour aider l'équipe quand on fait appel à moi. Ligue des champions ou pas.
Vous venez d'Aston Villa, en Angleterre. Qu'est-ce qui explique, selon vous, que les clubs anglais sont les plus performants en Ligue des champions ?
Pourquoi ? Franchement, je ne sais pas quoi dire. C'est sûr que les clubs anglais sont très forts. S'ils sont performants en Ligue des champions, c'est en raison de multiples facteurs je pense. Ils possèdent des moyens financiers importants qui leur permettent de recruter de très grands joueurs. Mais l'argent ne peut pas tout expliquer. Il y a également la ferveur des fans, les stades, etc.
Quel est votre favori pour le titre de champion d'Europe en mai prochain ?
Là, c'est vraiment difficile à dire. Pour moi, les favoris sont le Milan AC et Chelsea. Milan possède une très grande expérience de la Ligue des champions. Cette équipe est toujours là au minimum en demi-finale depuis plusieurs saisons. Quant à Chelsea, même s'il n'est jamais allé en finale, il possède de très grands joueurs dont certains qui, comme Mourinho leur entraîneur, sont déjà allés en finale ou ont déjà gagné la Ligue des champions. Je pense à Ballack, Chevtchenko, Cole, Makelele...
Gérard Houllier vient de laisser entendre que pour la fin de la saison Lyon pourrait changer de système de jeu et évoluer avec deux pointes. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
C'est à lui de répondre. Peut-être que cela serait une bonne chose pour l'équipe que d'essayer un tel système. Moi, je pense que je peux jouer aux cotés de Fred en attaque...
Vous avez participé à la défaite contre Marseille en Coupe de France. Comment voyez-vous le match de dimanche contre l'OM ?
Ce ne sera pas facile. Notre dernière confrontation est un mauvais souvenir. A cinq minutes de la fin, nous étions qualifiés. En tous cas, c'est une bonne occasion de prendre notre revanche. Pour atteindre nos derniers objectifs, un sixième titre de champion et la Coupe de la Ligue, c'est un rendez-vous important.