Plein d'allant, les Grenoblois ont triomphé d'Oyonnax (47-22), dans leur stade des Alpes, ce samedi, en match de barrage pour l'accession en Top 14. Une nouvelle montée pour leur entraîneur Stéphane Glas, qui avait connu l'accession en Top 14 l'an dernier avec... Oyonnax.
Deux ascenseurs se sont croisés ce samedi au stade des Alpes. Relégué, il y a un an, Grenoble recevait Oyonnax, promu douze mois plus tôt, pour un barrage d'accession inédit, et 100% aurhalpin. Une nouvelle formule qui a visiblement séduit le public, nombreux, pour ce match entre l'avant dernier de Top 14 et le finaliste de Pro D2. Dans le rôle de groom de service, on retrouve Stéphane Glas, l'entraîneur grenoblois, qui avait contribué à la montée d'Oyonnax l'an dernier au sein du staff, avant de prend les rênes du club isérois en cours de saison. Une sacrée réussite pour lui.
Battus la semaine dernière à Toulouse par Perpignan en finale de championnat, Grenoble a donc réussi à trouver les ressources pour s'imposer. Grâce notamment à un début de match tonitruant, et deux essais en dix minutes. Mais Benjamin Botica, le virevoltant demi d'ouverture oyonnaxien, au pied, puis sur sur une superbe percée conclue par Daniel Ikpefan, remettait rapidement les siens sur de bons rails (14-10). Après quoi les avants isérois pilonnent et finissent par enfoncer la défense d'Oyonnax, sur un essai d'Ali Oz. Si décriée la semaine passée contre Perpignan, la première ligne iséroise brille de nouveau quatre minute plus tard quand le maul grenoblois permet à Alisona Taumalolo d'aplatir dans l'en-but. Ambiance de folie au stade des Alpes pour des Grenoblois euphoriques, qui manquent de scorer à nouveau, en contre, après la sirène, et un gros temps fort d'Oyonnax. Forts de quatre essais, les locaux mènent 28-10 à la mi-temps.
Le début de seconde période est à l'avantage d'Oyonnax, qui inscrit un essai refusé et finit par revenir à la marque par Daniel Ikpefan, encore lui. A 28-17 après la transformation de Botica, on se dit que le match est relancé et que Grenoble devra même lutter pour conserver son avantage. D'autant que les Isérois continuent de souffrir dans les minutes suivantes et que David Mélé, le demi de mêlée grenoblois, irréprochable dans le jeu, frappe le poteau sur une pénalité. Oyonnax est de nouveau sanctionné cinq minutes plus tard. C'est alors que contre la logique, le vent et leur banc, les joueurs grenoblois choisissent de prendre un gros risque en renonçant au trois points pour aller chercher la pénaltouche. Prise de risque payante puisqu'après un travail de pilonnage et une nouvelle sublime orientation de son demi de mêlée, l'ailier grenoblois Bastien Guillemin aplatit à l'opposé.
Au fond du seau, Oyonnax rend les ballons et sur une interception de Grenoblois agressifs, grâce à un plaquage terrible de Nigel Hunt, Lolagi Visina part seul à l'essai. Son 2e du jour. 40-17 après la transformation de Franck Pourteau, le sort est scellé, et Grenoble en Top 14. Le 7e essai est anecdotiques, sauf pour la fête. Tout comme celui d'Oyonax sur la sirène. La fête s'annonce longue à Grenoble, où les critiques pleuvaient toute la semaine après la défaite contre Perpignan. Les jeunes joueurs isérois ont réussi à bonifier leur excellente dynamique de fin de saison. Ils auront le droit de se frotter au gratin du rugby français la saison prochaine. Avec Lyon et Clermont, la région Auvergne-Rhône-Alpes conservera trois représentants en Top 14 la saison prochaine.