Des funambules dans les champs. Dans la campagne de Tussieux, une commune de l’Ain située à 30km au nord de Lyon, d’étranges sangles sont tendues pendant tout le week-end du 16 et 17 mai. C’est ici que des athlètes français de slackline vont tenter d’établir un record du monde.
La slackline est une discipline qui consiste à marcher sur une sangle plate. Comme le funambulisme, le but est de se maintenir sur la ligne mais contrairement à ce dernier, aucune perche ne vient aider l’équilibriste. Sous-discipline de la slackline, la longline implique de marcher sur les plus longues distances possibles.
Et c’est ce que vont tenter de faire quatre sportifs tout au long du week-end au-dessus des jachères de Tussieux. Une semaine après l’établissement d’un nouveau record par un Allemand dans le désert de Mongolie, Nathan Paulin et Théo Sanson vont tenter d’aller au-delà des 620m fatidiques. Chez les filles, Laure Millot et Marie-Amélie Gesdon vont aussi tenter de battre les records de leurs catégories.
Endurance et concentration
« Il faut beaucoup d’endurance pour réussir de telles performances. De la concentration aussi, sur l’horizon, sur son équilibre, explique Thibaut Zwolinski, lui-même longliner. C’est très compliqué de gérer l’effort sur de telles distances, on peut rester trois quarts d’heure sur la sangle pour parcourir 700m. Il faut aussi prendre en compte les éléments : le vent qui fait osciller la sangle, le soleil dans les yeux, la pluie qui alourdit le matériel et le rend difficile à pratiquer… »
Ce week-end, Nathan Paulin et Théo Sanson vont parcourir une sangle de 725m, pour tenter de remettre la main sur le record du monde qu’ils étaient allé chercher en novembre 2014 en parcourant 601m. « Ce sont des jeunes dans cette discipline qui existe depuis 35 ans, remarque Thibaut Zwolinski, admiratif. Ils ne pratiquent que depuis 4 ou 5 ans ! » Des lignes de 200m et 420m et de conception différente sont aussi tendues à Tussieux pour l’établissement de records tout au long du week-end.