Lyon Capitale a pu assister à une étape du Tour de France de l’intérieur : une plongée au cœur du troisième événement sportif le plus important au monde.
"Mon poulet", "papi", "lapin" … Le contraste est saisissant. Engagés pour assurer différentes missions nécessaires à la bonne marche du Tour de France, les hommes et femmes de l’ombre du TDF entretiennent tous des rapports affectueux et amicaux. Malgré les difficultés de la tâche. "On a besoin des uns et des autres. C’est un village et une grande famille à la fois", assure Henri Terreaux responsable événementiel chez Orange Events Solutions qui emploie 38 personnes sur le Tour.
"Tous à l’EPO"
A chaque arrivée, plus de 4000 personnes s’activent pour répondre aux besoins des coureurs, des médias et des partenaires. Toujours dans la joie et la bonne humeur. Une sorte de "ville dans la ville" avec son commissariat ambulant, les sanitaires improvisés, la cantine itinérante et même La Poste présente sur chaque étape : certains coureurs ne se privent pas pour envoyer leur linge par courrier.
Durant cette journée passée en compagnie de ces passionnés de vélo, nous avons pu constater que le Tour de France a de beaux jours devant lui. Malgré l’affaire Di Grégorio (Cofidis), l’heure est au beau fixe : "Vous savez, on est tous à l’EPO", lâche hilare une bande de techniciens. En précisant, certains de nous avoir choqué : "EPO : Eau, pastis, olive"
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Zoom sur trois lieux stratégiques
La salle de presse
Un gymnase comme salle de presse. Dans chaque ville, le lieu est différent. Pas moins de 450 chaises sont mises à disposition des journalistes de presse écrite. A 10h, la salle est calme. Deux fibres optiques et un wifi, mises en service par Orange, sont nécessaires pour alimenter les ordinateurs. Après chaque étape, les journalistes peuvent poser des questions au vainqueur et au maillot jaune via une visioconférence haute définition reliant le car interview à la salle de presse. Tout cela dans l’objectif d’économiser les forces du coureur. 18h. L’heure pour Thomas Voeckler, vainqueur de l’étape, de passer en visioconférence. L’affluence et la température grimpent ensemble. Les journalistes peuvent alors commencer leur travail.
La reprographie
C’est l’endroit où tous les résultats et les communiqués sont imprimés grâce à des duplicopieurs. 15 000 copies par jour sortent de ce camion. Rien que ça. Des "gallopeurs" s’occupent de distribuer les papiers un à un en salle de presse. Ils courent entre les poids lourds pour transmettre les précieux sésames. Denis, le technicien, est d’astreinte de 9h à 20h. Il ne suit pas la course et avoue ne pas être passionné par le vélo. "Heureusement" glisse-t-il. Quand il n’y a plus de papier, les "René" sont là. Les "René", ce sont les responsables du camion Dentressangle. Ils transportent étape après étape le papier nécessaire à la reprographie.
Le chronopole
Placé juste devant la ligne d’arrivée, le chronopole est un espace confiné. Toutes les informations concernant les coureurs sont détenues ici. Elles sont envoyées aux 121 chaînes de télévision et aux 82 radios présentes. C’est également depuis ce poste privilégié que la photofinish est prise. 10000 images par seconde sont nécessaires pour départager les coureurs. Cela permet de classer le peloton. Les personnes qui y travaillent doivent être capable d’annoncer le vainqueur dans les trois secondes qui suivent l’arrivée. Pas de temps à perdre donc.