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United Project : une nouvelle approche du mercato

Diplômé de l’ISEG Paris en management international, Heikel Mahou,26 ans, qui a notamment collaboré avec Hatem Ben Arfa lors de son passage à l’OM et Newcastle, est à la tête de United Project, une entreprise spécialisée dans le conseil, le management sportif et la communication. En ce mardi 11 juin, date de l’ouverture du marché des transferts estival, il lève le voile sur ses activités liées à l’univers du ballon rond.

Lyon Capitale : Pouvez-vous nous présenter le concept d’United Project ?

Heikel Mahou : Nous sommes une entreprise de conseils et d’accompagnement stratégiques. Nous accompagnons tous les acteurs du marché économique vers la réussite de leurs projets. Depuis plusieurs mois, nous avons décidé d’axer notre action dans l’accompagnement de sportifs et plus particulièrement de joueurs de football. Nous les aidons aussi bien dans leur activité strictement sportive et mentale que dans leur communication par le biais de notre site Internet qui permet aux clubs intéressés d’avoir une information claire et lisible.

Les conseillers en tout genre, les agents, ont une image écornée aux yeux du grand public. Quelles sont vos méthodes de travail ?

Notre méthode de travail est d’abord basée sur l’humain. C’est-à-dire qu’avant de connaître le potentiel footballistique d’un joueur, nous souhaitons avant tout en savoir plus sur l'homme. Avec mon équipe, nous assistons à de nombreux matchs de football à cinq ou à onze et nous sommes très attentifs à l’attitude sur et en dehors des terrains. Je ne suis pas là, pour raconter des histoires aux joueurs. Une collaboration doit se faire sur une base saine et au final doit être souhaitée par les deux parties. Sincèrement, je préfère ne pas collaborer avec un joueur doué dont le comportement n’est pas adéquat. Je suis très soucieux et attaché à une certaine valeur morale et éthique. D’ailleurs, avant de signer tout contrat, je souhaite rencontrer les parents du joueur afin de bien connaître son environnement familial.

"Pas là pour tuer le métier d'agents"

Lorsqu’un club est intéressé par l’un de vos joueurs, comment ça se passe concrètement ?

Aujourd’hui, nous collaborons avec des agents, possédant la licence FIFA, qui font l’interface avec les clubs. United Project, n’est pas là, pour tuer le métier d’agents. Notre rôle est de leur présenter des joueurs disponibles sur le marché. En quelque sorte, nous servons d’intermédiaires même si certains clubs préfèrent rentrer directement en contact avec nous.

Actuellement, vous collaborez avec quels joueurs ? Quels sont vos futurs projets ?

Nous avons trois joueurs sous contrat Oussama Mrabet (19 ans), Nicolas Galpin (20 ans) et Mamadou Traoré (21 ans). Oussama Mrabet, un jeune formé à Sochaux, vient de signer un contrat professionnel avec le club de Chernomorets Burgas (D1 Bulgare). C’est une première réussite pour lui et United Project, car Oussama s’est retrouvé durant une longue période sans club. Concernant les deux autres joueurs, nous sommes en attente d’opportunités. Nous avons des pistes en Angleterre pour Traoré et des touches en Allemagne et en Espagne pour Galpin. L’idée encore une fois, c’est de les remettre dans le circuit. Sinon, depuis mi-mai, nous avons ciblé d’autres profils : des joueurs de National, de Ligue 2 comme Steven Pinto-Borgès, un franco-portuguais qui a notamment évolué en L2 à Guingamp et Clermont. Nous suivons également Farrej Semroud (20 ans), un joueur formé à Reims et actuellement sous contrat à l'USM Alger (une formation algérienne entraînée par Rolland Courbis) et Ayoub Saadaoui, un milieu offensif qui me fait penser à Hatem Ben Arfa. C’est un gaucher très doué. Vous allez bientôt en entendre parler (rires).

Quel est votre regard sur le mercato estival ?

Il y a deux marchés. Celui des deux clubs riches de la Ligue 1 : le PSG et Monaco et puis celui de tous les autres. C’est une bonne chose pour la notoriété de la Ligue 1 de voir arriver de grands joueurs. Seulement, il y a une facette invisible pour le grand public. La plupart des équipes françaises sont dans l’obligation de réduire la voilure, du coup, de nombreux joueurs, moins exposés médiatiquement, peinent à trouver un club.

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