Vassallo mis à pied, Collet conforté : les explications d'Antony Thiodet

L'ASVEL a annoncé lundi la mise à pied à titre conservatoire de l'ailier A.D. Vassallo. Une procédure qui pourrait déboucher sur le licenciement du joueur, qui ne fera en tout cas pas le déplacement à Hyères-Toulon ce week-end. Le club villeurbannais officialise par ailleurs la signature pour 6 semaines de Nebosja "Trumo" Bogavac en qualité de pigiste et joker de Laurent Foirest. Les explications d'Antony Thiodet, directeur exécutif du club.

Lyon Capitale : Quelles sont les raisons de l'éviction de Vassallo ?

Antony Thiodet : Le droit du travail ne nous autorise pas à dévoiler cette information. Les raisons de cette mise à pied conservatoire doivent rester entre le club et le joueur. (Selon nos confrères du Progrès, A.D. Vassallo aurait jeté son maillot aux pieds de son président, Gilles Moretton, samedi soir dans le vestiaire après la défaite contre Strasbourg. Une attitude qui pourrait être à l'origine de cette procédure, NDLR).

N'est-ce pas risqué de se séparer d'un leader offensif de la qualité intrinsèque de Vassallo ?

Si on s'est engagé dans cette voie c'est que les faits sont suffisamment graves pour justifier cette décision. Mais le basket n'est pas qu'un sport de statistiques, il ne se limite pas à l'influence de tel ou tel joueur.

L'ASVEL s'est-elle mise en quête d'un nouvel ailier ?

Pour l'instant non. Le processus est engagé avec Vassallo et peut déboucher ou pas sur un licenciement. La décision interviendra sous 10 jours. Aujourd'hui, avec la signature en tant que pigiste de Trumo Bogavac, qui est un joueur exemplaire, nous avons 10 joueurs pour effectuer le déplacement à Hyères-Toulon. De quoi retrouver, si ce n'est la victoire, du moins un nouvel état d'esprit pour repartir dans le bon sens.

Avec un peu de recul, le principe d'un cinq fort et d'un banc plus jeune n'était-il pas risqué au vu des prestations insuffisantes des jeunes de l'ASVEL ?

Je ne suis pas d'accord avec cette réflexion même si elle est assez logique. C'est une vision statistique des choses qui est celle d'une personne qui vit loin du groupe et je la comprends. Mais les insuffisances ne sont pas à chercher du côté du banc. C'est au cinq joueurs majeurs de mettre les remplaçants dans les meilleures conditions, de donner l'impulsion, ce qui n'a encore une fois pas été le cas samedi soir.

Le tour préliminaire de l'Euroleague avait été plutôt satisfaisant sur le plan du jeu que s'est-il passé depuis ?

Comme tout le monde, on s'est interrogé sur ce qui a pu se passer entre le tour préliminaire de l'Euroleague et le début du championnat. Et le manque le plus flagrant, c'est une expression collective maîtrisée des deux côtés du terrain. Le basket est un sport qui a été inventé par un homme très savant nommé James Naismith qui avait compris que ce qui importe sur le terrain, c'est une bonne coopération entre des joueurs qui se mettent au service les uns des autres. Tony Parker, lui-même qui est un grand joueur sur le plan individuel, est le premier à dire que s'il n'y a pas de collectif ça ne peut pas fonctionner. Cet état d'esprit, est indispensable, on l'a eu à un moment donné et on le retrouvera.

Les décisions prises aujourd'hui sont elles une manière de conforter Vincent Collet ?

Vincent Collet n'a pas besoin d'être conforté. Si on avait voulu le couper, on l'aurait fait à la fin de la saison dernière, après la non qualification en playoffs. Ça aurait été facile, puisque cette décision aurait été dans le sens du vent et beaucoup auraient applaudi des deux mains, mais nous ne l'avons pas fait. Au contraire nous avons validé un recrutement auquel Vincent Collet a largement participé autour de cette idée d'un cinq bien défini et d'un banc constitué de jeunes "Joueurs formés localement". Ce projet nous a plus, ce n'est pas pour le remettre en cause aujourd'hui.

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