Changement de tête au Villeurbanne Handball Association (VHA). Après quatre années passées à la direction du club, Pascal Carré a démissionné. Il passe le relais à Oren Gostiaux, son vice-président. Ce dernier se veut ambitieux pour le VHA mais n’entend pas bruler les étapes. Rencontre.
Lyon Capitale : Parlez-nous un peu de vous ? Comment êtes-vous arrivé au VHA ?
Oren Gostiaux : Tout d’abord, je suis un Franco-Israélien né en Amérique. J’ai beaucoup voyagé en tant que capitaine d’armée. Aujourd’hui, à 42 ans, je me suis stabilisé : j’enseigne la communication et la gestion des conflits. Concernant le VHA, je me suis rendu à mon premier match l’an passé suite à l’invitation d’un jeune joueur (Tristan Atmania, NDLR). Le rapprochement s’est fait naturellement avec l’équipe dirigeante. J’ai eu un rôle à jouer dans l’organisation et dans l’administratif avant d’être nommé vice-président de Pascal Carré.
Tout est allé très vite alors ?
Oui c’est vrai, mais je ne suis pas un inconnu dans le milieu sportif. J’ai été vice-président de l’Office des sports de Lyon jusqu’en décembre dernier et je suis également élu à la Ligue de basketball. Même si ce n’est pas le même sport, l’organisation reste similaire. Après, la démission de Pascal Carré ne s’est pas décidée du jour au lendemain. Il m’a laissé la main petit à petit et va rester au club pour s’occuper de l’organisation.
Justement, quelle bilan tirez-vous de la présidence de votre prédécesseur ?
Il faut savoir une chose : Pascal Carré a hérité d’un club dans une situation très compliquée, autant financièrement que dans son organisation. Il a stabilisé tout ça et a évité au VHA de disparaitre. C’était vraiment courageux de sa part même s’il y a encore un passif dans les comptes et que le club est en troisième division.
"Faire l’ascenseur ne m’intéresse pas"
Comment comptez-vous œuvrer pour que l’agglomération lyonnaise soit représentée dans le monde du handball ?
Dans l’organisation, nous devons nous développer comme un club professionnel et non plus comme une association. Le statut juridique doit changer pour que le club devienne une société anonyme sportive professionnelle (SASP). C’est la condition pour attirer de nombreux partenaires.
Quid de la formation ?
Nous devons également nous appuyer sur notre qualité de formation qui fait partie des meilleures de France. Nous avons toujours eu de bons jeunes autour de Lyon mais la transition ne s’est jamais faîte entre les moins de 18 ans et les seniors. Maintenant, nous devons évoluer pour garder nos meilleurs éléments. C’est en partie avec eux que le club se structurera.
Concrètement, jusqu’où voulez-vous emmener le VHA ?
L’objectif est clair : remonter en Pro D2 dans les deux ans. Notre ambition est ensuite de retrouver la Division 1 d’ici 2020. À long terme, nous voulons faire du VHA un club important de l’élite. Après, établir des objectifs est une chose mais il faut prendre du temps pour les réaliser et se structurer. Monter tout de suite pour faire l’ascenseur ne m’intéresse pas. C’est ce qu’il y a de pire pour les clubs.
Ce samedi à 20h30, Villeurbanne, 8e de Nationale 1, accueillera Belfort, le second. Il s’agira du premier match à la Salle des Gratte-Ciel pour Oren Gostiaux en tant que président du VHA. Le Franco-Israélien espère que "les supporters seront là pour mettre l’ambiance et que l’équipe montrera de belles valeurs sur le terrain."