Villeurbanne-Nancy (62-56) : Un tueur nommé Foirest

Mais c'est Laurent Foirest qui a tué le match et les illusions nancéennes dans le finale.

On a bien cru que l'avantage du terrain ne servirait à rien dans cette série et que Nancy allait remporter sa troisième demi-finale d'affilée face à Villeurbanne. Mais en basket le climat change vite, passant de l'orage de grêle au soleil de plomb en quelques minutes. Au terme d'un match en forme de douche écossaise, l'ASVEL l'a finalement emporté. Et c'est peu de dire que ce n'était pas gagné. Après un court round d'observation, le match débutait de manière débridée pour les deux équipes. Mais rapidement, la fratrie dominicaine de Nancy, Ricardo et Jeff Greer prenait le match à son compte marquant 12 des 15 premiers points de Nancy (dont 8, assorties de 2 interceptions pour le virevoltant Jeff). Dominant également son adversaire au rebond offensif avec pas moins de 6 prises, Nancy passait un 7-0 à un ASVEL peu précautionneux (5 balles perdues) et emportait le premier quart 21 à 16. Mais il serait dit que dans ce match, la mouche changerait d'âne plus d'une fois. Car après quelques nouvelles preuves de maladresse dans le deuxième quart (0/4 pour commencer), l'ASVEL allait trouver son salut en défense, finissant par profiter de la soudaine maladresse des artilleurs lorrains. Et dans le sillage du guerrier Eric Campbell, bien secondé par Reynolds, l'ASVEL livrait une belle série (13-5 en 6 minutes) pour recoller à 1 point sur un tir primé de Dewar au buzzer de la mi-temps.

La bal des anciens

En début de seconde période, on inversait de nouveau les rôles. Se reposait le 'problème Akingbala', le fil rouge de cette finale. Une fois de plus, le pivot nigérian tournait son chien de garde (Ali Traoré) en bourrique. Jouant également les vigies défensives face aux assauts villeurbannais. Et alors que les ailiers villeurbannais Sy, Dewar et Foirest étaient au bord du dépôt de bilan , leus homologues nancéens Wilson, Greer et Cox les narguaient à tour de rôle derrière l'arc. Le quart temps était à l'image du match un 8-0 pour Nancy, suivi d'un 6-0 pour l'ASVEL, avant un 5-0 nancéen. Nancy reprenait 10 points d'avance (56-46 à la 32e) mais Campbell avait fait en sorte que le toit ne s'écroule pas sur une Astroballe cuite à l'étouffée, façon carottes de la défaite. C'est alors que Jeanneau tombait le survêtement pour une entrée décisive, inscrivant 10 points en 8 minutes avec la malice qu'on lui connaît. Un grognard en cachant un autre, c'était ensuite à Laurent Foirest, jusqu'ici transparent (0-3 aux tirs), de vider ses dernières cartouches. Quand en face, John Cox, le cousin germain de Kobe Bryant en personne, tirait en l'air trois fois de suite, le shériff Foirest mettait dans le mille. Trois fois de suite également pour 8 points d'affilée (ses seuls du match). Puis 'L'Homme Truite' Chevon Troutman, d'une claquette, et l'Amiral Sy, aux lancers, refermaient le couvercle sur un 16-0 pour l'ASVEL. Les Nancéens, groggys, étouffés par la défense et la combativité villeurbannaise, pouvaient maudire leur maladresse aux lancers francs (5-13). Samedi, à Bercy, c'est l'ASVEL affrontera Orléans, vainqueur du Mans 66 à 60, pour une finale inédite.

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