Villeurbanne passe Roanne à l’As

Appliquée, l’ASVEL a retrouvé de l’allant face à une Chorale de Roanne solide mais trop maladroite (82-73). Pour la première fois de son histoire, l’ASVEL verra donc la finale de la Semaine des As. Ce sera ce dimanche face à Orléans, vainqueur de Vichy (82-67), pour une revanche de la dernière finale du championnat.

Au vu de sa prestation plus que brouillonne face à Gravelines en quart, on ne donnait pas cher de la peau de l’ASVEL en demie. Au menu du soir : une équipe de Roanne retrouvée depuis le retour de blessure de Dylan Page, une Chorale au potentiel physique impressionnant entre le monstre Uche Nsonwu-Amadi, l’athlétique David Noël et la dynamo de poche Marc-Antoine Pellin. Mais dans une compétition qui aime les surprises (Le Mans sorti par l’épouvantail Vichy dès les quarts), ce sont pourtant les Verts qui livraient la meilleure entame, forts d’une belle adresse avec un Lukauskis en verve (3/3 à 3 pts). En face Roanne connaissait des problèmes à la finition, en proie à la maladresse de ses intérieurs bien tenus par un Bangaly Fofana « sacrifié » en tant que titulaire. Mais la Chorale ne se laissait pas pour autant distancer, compensant notamment aux lancers-francs : 20-15 à l’issue de la première période.

La carte jeune

Collet continuait alors de jouer la carte jeune, lançant Paul Lacombe pour suppléer Aymeric Jeanneau à la mène. Pendant que Rawle Marshall portait l’équipe, Lacombe ne cédait pas à la pression défensive de la puce Marco Pellin. A l’inverse de Jeanneau qui, à peine revenu, se faisait chiper deux ballons coup sur coup par Pellin qui permettait à une Chorale agressive de recoller. Car malgré sa maladresse, Roanne ne se laissait pas décrocher. A l’image d’un Dylan Page un temps annihilé par Eric Campbell avant de se montrer décisif (10 points d’affilée) pour permettre à son équipe de passer devant à la mi-temps : 44-43.

Malgré un Marshall retrouvé et Lukauskis toujours, l’ASVEL marquait alors le pas (seulement 4 points en 6 minutes) tandis que côté Roannais le lunatique arrière Ralph Mims entrait dans une phase électrique. Mais comme souvent dans la tempête, Eric Campbell restait le plus vaillant et le plus bondissant : rebonds offensifs, dunk et un 3 pts au buzzer qui voyait l’ASVEL sortir en tête d’un fruste 3e quart : 56-55.

Sauver les meubles

Pas rassasié, c’est par un nouveau 3 pts que le petit intérieur entamait le quart décisif. Car il était dit que l’ASVEL, cette fois, ne lâcherait rien. Symbole de cette volonté sans faille : Rawle Marshall, transparent depuis plusieurs semaines, mais ici agressif, alternant provocations intérieures et tirs longue distance pour prendre véritablement le match à son compte. Ce pour quoi il avait été recruté. En face, Roanne retombait dans ses travers de maladresse, toujours empêtré dans la défense intérieure villeurbannaise et Ali Traoré en remettait une couche pour tuer le suspense et emballer le match, 82-73, score final.

Un match dont on retiendra que quand Marshall (20 pts, 8 rebonds) et Lukauskis (17 pts) sont au diapason (avec 9/16 à 3 pts combiné), l’ASVEL peut voir venir, même dans la plus farouche adversité. Et qu’on peut décidément toujours compter sur Eric Campbell (16 pts, 5 rebonds). Toujours ou presque car Campbell s’est semble-t-il blessé au mollet (élongation probable) et serait incertain pour cette finale inédite. Car pour la première fois de l’histoire de la Semaine des As, l’ASVEL disputera le titre ce dimanche. Face à Orléans, qui plus est, finaliste du dernier championnat, qui a disposé de Vichy 82 à 67. Sans Campbell ce sera dur mais l’ASVEL a ici une occasion unique à domicile de sauver, sinon sa saison, du moins quelques meubles.

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