Laurent et Gérald Clamaron de Welness
Laurent et Gérald Clamaron de Welness

Wellness sport club : la success story des frères Clamaron

À Lyon et alentour, le succès des salles de fitness ne se dément pas. Les professionnels du secteur essaient d’innover et d’investir pour conquérir une clientèle de plus en plus exigeante. Rencontre avec les frères Clamaron, deux passionnés qui dirigent les salles de sport Welness.

Dans un secteur trusté par les grosses franchises nationales, peu d’indépendants arrivent à tirer leur épingle du jeu. En famille, Gérald, 50 ans, et Laurent Clamaron, 36 ans, ont fait beaucoup mieux que cela avec Wellness, leurs établissements de sport haut de gamme à un tarif abordable. Et surtout sans engagement, alors que les commerciaux de la concurrence aiment piéger les clients avec des abonnements longue durée. Les deux frères, qui contrôlent 100 % du capital de leur entreprise, sont devenus en l’espace de quelques années une sérieuse référence dans le secteur du fitness en région lyonnaise. “J’ai toujours baigné dans cet univers, indique Gérald Clamaron. À l’âge de 20 ans, je travaillais dans la salle de mon père, qu’il avait achetée à Vaulx-en-Velin.”À cette époque, son cadet traîne déjà dans les parages. “Je me suis éclaté dans cette salle, j’ai fait de nombreuses rencontres, ce sont les plus belles années de ma vie”, se remémore Laurent Clamaron.

À l’opposé des concepts low cost

En s’inspirant des concepts existant dans les pays anglo-saxons, les deux frères innovent dès 2007 lors de l’ouverture de leur première salle, à Tassin-la-Demi-Lune. “On a été les seuls à proposer un abonnement mensuel à 49 euros sans engagement. On ne propose pas d’autre formule, c’est le même prix pour tout le monde. Chaque centre fait au moins 2 000 m2 avec des équipements de qualité, un espace nautique avec piscine, hammam et sauna et plus de 190 cours collectifs par semaine, animés par des coachs certifiés”, énonce Laurent Clamaron, qui ajoute : “Sans engagement, ça nous impose d’être exigeants vis-à-vis de la clientèle, car, si on est défaillant, la sanction est immédiate. C’est pour ça qu’on ne veut pas se développer partout en France, pour ne pas devenir des usines à gaz comme les autres.” Un concept clairement à l’opposé des salles low cost qui se sont développées à foison ces dernières années. En 2011, le duo a acquis deux nouvelles salles (rue Vendôme, Lyon 3e, et à Besançon), et il vient tout juste de racheter son concurrent direct, Elixia (cours Gambetta et à Villeurbanne). Un investissement global de 5 millions d’euros. “Comme notre concept fonctionne bien, nous sommes victimes de notre succès, et s’est présentée cette opportunité, explique l’aîné des Clamaron. Le patron d’Elixia est un copain, il souhaitait vendre. Il a reçu différentes offres de rachat mais il nous a choisis car, même si nous étions concurrents, nous partagions les mêmes valeurs.”

Rachat des centres elixia et volonté de ne pas se disperser

Une prise de risque calculée, pour Gérald Clamaron : “Ce n’est pas un risque en soi, car ce sont deux beaux établissements, situés dans des emplacements stratégiques. Ma seule inquiétude, c’est que j’ai 50 ans et je voulais être sûr que mon frère puisse supporter la charge supplémentaire de travail. Il m’a vite rassuré à ce sujet”, sourit-il. Désormais à la tête de cinq centres qui emploient 100 collaborateurs, Wellness a le vent en poupe, même si les deux dirigeants préfèrent garder les pieds sur terre. “Nous sommes issus d’une famille d’ouvriers. À partir de rien, notre père est devenu commerçant. C’est notre modèle. Il nous a transmis le côté travailleur et humble”, soufflent en choeur Gérald et Laurent. La PME lyonnaise se donne trois ans pour doubler le nombre de ses abonnés (15 000 en 2015) et son chiffre d’affaires (10 millions d’euros en 2015), et ne souhaite pas faire appel à des capitaux extérieurs. “On reste une entreprise familiale, il n’est pas question de développer des franchises. S’il y a des opportunités de rachat à saisir d’ici les deux, trois ans dans la région lyonnaise, on regardera mais ça ne sera jamais au détriment de la qualité.” En somme, la success story des frères Clamaron n’est pas près de s’arrêter.

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