Watch Dogs est désormais disponible sur PC, PS3, PS4, Xbox One et 360. Cette nouvelle franchise de l'éditeur Ubisoft propose au joueur d'incarner un hacker informatique dans un futur proche où tout peut être piraté.
Malgré un lancement en grande pompe, Watch Dogs n'a rien d'un chef d'oeuvre et les défauts de jeunesse ne manquent pas. Difficile d'être tolérant quand on parle d'un jeu vidéo vendu autour des 59 / 69 euros en magasin et présenté depuis plusieurs mois comme "le tueur de GTA V" y compris dans la promotion d'Ubisoft. Au final, Watch dogs est décevant et il est très simple de trouver cinq bonnes raisons de ne pas l'acheter maintenant.
Un rendu graphique qui n'est pas celui montré en 2012
Les promesses faites par Ubisoft en 2012 n'ont pas été respectées. Il y a deux ans, l'éditeur a présenté Watch Dogs au salon de l'E3 en diffusant une vidéo magnifique. Le jeu était alors un vrai régal pour les yeux et devait s'imposer comme l'exemple à suivre en matière de rendu graphique. Mai 2014, Watch Dogs est enfin disponible pour mieux décevoir. Le titre n'est pas une référence visuelle, sans être laid pour autant. Les décors manquent de vie, les textures sont parfois grossières. Quelques effets de lumière arrivent à remonter la barre, mais le constat est là, implacable : le Watch Dogs montré en 2012 n'est pas celui sorti en 2014. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder cette vidéo :
Trop de bugs pour l'instant
Malgré un report de six mois sur la date de sortie initiale, Watch Dogs comporte encore de nombreux bugs. Certains sont purement graphiques et amusants comme ces personnages qui s'enfoncent dans le sol ou qui restent coincés contre un mur. D'autres sont bien moins drôles à l'image de ce bug qui entraine une corruption de la sauvegarde et empêche de continuer sa progression. Les développeurs sont en train de corriger ces bugs et des mises à jour devraient prochainement arriver. En attendant, mieux vaut ne pas jouer à Watch Dogs pour éviter toutes mauvaises surprises.
Une version PC loin d'être optimisée
Watch Dogs n'exploite pas toute la puissance de certains PC. Le jeu semble avoir été développé en priorité pour la PS4 et la Xbox One sans avoir été réellement optimisé pour les ordinateurs. Bilan, les joueurs disposant de PC puissants sont parfois surpris de ne pas pouvoir faire tourner Watch Dogs confortablement sur leur machine. Le site américain Polygon.com va jusqu'à conseiller à ses lecteurs de rester loin de la version PC pour l'instant (lire ici). En attendant qu'Ubisoft arrange tout cela, si c'est le cas un jour, les joueurs PC, même en étant bien équipés, devront faire des concessions pour s'amuser confortablement. Un comble pour un jeu qui n'est même pas une référence en matière de rendu visuel.
Un jeu tristement lisse
Héros avec un charisme digne d'une asperge et peu attachant, histoire sans réelle surprise, Watch Dogs peine à s'imposer comme un jeu vidéo incontournable. Le scénario principal se boucle en une vingtaine d'heures ce qui est suffisamment rare pour être souligné. Malgré cette durée de vie confortable, Watch Dogs a du mal à réellement décoller. L'histoire principale manque cruellement de complexité et d'aspérité pour convaincre. Paradoxalement, le plus intéressant reste de se balader dans les rues de Chigago, d'observer les autres personnages, de pirater tout ce qui est à portée de téléphone ou bien encore de faire les missions secondaires. Les aventures du héros Aiden ne marqueront pas les esprits. Watch Dogs reste à mille lieues d'un GTA V dont l'histoire et les dialogues n'avaient rien à envier à certains films.
Le brouillon de Watch Dogs 2
Watch Dogs n'est pas un mauvais jeu vidéo, bien au contraire. Même s'il ne se distingue pas par son scénario, le titre bénéficie d'une somme d'excellentes idées qui lui permettent de cacher ses défauts en matière de fond. À plus d'une reprise, Watch Dogs arrive même à être jouissif, notamment grâce à la possibilité de pirater de nombreux éléments dans la ville de Chicago. Même si la maniabilité des voitures est perfectible, les poursuites prennent rapidement un aspect épique. En pleine action, il est possible de ralentir ses ennemis en levant des ponts ou en faisant passer un feu au vert déclenchant un carambolage. De même, les joueurs pourront opter pour une approche purement barbare en fonçant dans le tas arme à la main ou bien s'infiltrer en finesse contrôlant une à une les caméras d'un secteur, se débarrassant des gardes à l'aide de l'environnement ou de leur téléphone portable. Néanmoins, tout cela est au service d'un scénario bien fade. Comment ne pas avoir l'impression d'être face à un excellent potentiel gâché sur l'autel du formatage ? Espérons que Watch Dogs 2 relève la barre. Ubisoft tient son univers et son concept. L'éditeur doit désormais trouver une histoire qui permettra à cette nouvelle franchise de prendre de l'ampleur.
Verdict :
Une partie de tous ces défauts pourra être corrigée via des mises à jour. Les ventes étant au rendez-vous, Ubisoft ne devrait pas abandonner son nouveau bébé et ne manquera pas d'apporter plusieurs améliorations d'ici les prochaines semaines. Dans ce contexte, il est plus sage d'attendre pour acheter Watch Dogs, surtout que les prix baisseront rapidement comme c'est souvent le cas dans le monde du jeu vidéo. Cela ne changera pas la qualité du scénario, mais à 29,99 euros, certaines lacunes passent mieux.