Chaque année, la Fête de la musique est le rendez-vous des mélomanes, en théorie. En pratique, ne pas se rendre à la manifestation peut être une bonne idée. Voici 5 bonnes raisons de ne pas aller à la Fête de la musique.
Pour ne pas entendre dix reprises de Téléphone, Jean-Jacques Goldman ou Indochine le même jour
Pris à part, rien ne vaut un bon vieux classique de la chanson française. Mais quand il est matraqué, adapté dans un nouveau registre, carrément modifié ou transformé en yaourt, la mayonnaise devient indigeste. Personne ne devrait être obligé d'écouter dix fois en trois heures "Un jour j'irai à New York avec toi" de Téléphone ou "Quand la musique est bonne" de Jean-Jacques Goldman. Le pire étant sans doute quand il s'agit de dix mauvaises versions entendues le même jour d'un titre que l'on aime. Pitié, ne reprenez plus Nirvana.
Parce que juste jouer fort, ce n'est pas la Fête de la musique
Parfois certains confondent Fête de la musique et Fête du bruit. On a tous connu la situation où le batteur joue comme un bourrin. Vous vous dites qu'il doit bien avoir des paroles derrière ce brouhaha : est-ce que les musiciens tentent de couvrir le chanteur qui aligne les mauvaises notes ? Pas moyen de le savoir, cela ressemble plus à une machine à laver en mode essorage qu'à un morceau de musique. Mieux vaut sortir les boules quies ou s'abstenir.
Car au fond, certains n'aiment pas la musique : ils la massacrent
Leonard Cohen ne mérite pas que son "hallelujah" soit massacré de la sorte. Le "Hey Joe" de Jimi Hendrix ne pourrait pas être aussi bafoué que durant la Fête de la musique. Bon, si c'était des jeunes enfants, cela serait mignon. Mais ce que vous risquez de voir sera sans doute des adultes dans la force de l'âge, inconscients des ravages qu'ils sont en train de faire subir à des morceaux cultes. Ils jouent mal, couinent plus qu'ils ne chantent. Ce n'est pas possible qu'ils aiment la musique tant ils l'a font souffrir.
Pour la faire à la maison
Parfois profiter d'un bon morceau de musique peut être un plaisir égoïste ou à partager en petit comité. N'allez pas à la Fête de la musique, faites la venir chez vous. Invitez les amis que vous voulez, préparez la playlist que vous aimez, et célébrez la musique sans contrainte, si ce n'est d'éviter de tomber dans le tapage nocturne. Cela sera même l'occasion d'aller faire un tour au grenier pour voir s'il n'y a pas un vieux vinyle qui n'attend que d'être à nouveau dépoussiéré.
Pour mieux profiter de la prochaine, ou chercher la perle rare
Vous aviez juré que vous arrêteriez, mais une douce mélodie entendue au loin vous appelle comme le chant des sirènes. La Fête de la musique peut aussi être une réussite. Arrêter une année, c'est la meilleure manière pour profiter de la prochaine édition, voire d'envisager d'aller la faire à l'étranger. Celle de Berlin est déjà culte. A New York, les choses commencent à bouger.
j'ajoute qu'en plus de la fête du bruit c'est aussi la fête de la bière tiède, de la merguez trop grasse et des bagnoles sur tous les trottoirs..