Autant la première Twingo avait enthousiasmé les consommateurs par sa fantaisie et son caractère novateur, autant la deuxième version avait déçu par sa banalité. Renault se devait de réagir face à la concurrence féroce de ce segment que sont la Up de Volkswagen et la désormais incontournable Fiat 500. Voilà qui est fait avec la troisième mouture de cette Twingo totalement relookée.
De prime abord c’est un succès ! En étant la première à arborer le nouveau design identitaire de la marque au losange, en se parant de nouveaux phares et de gros antibrouillards ronds et de proses d’air surdimensionnées, on peut dire qu’elle a de la gueule. À l’arrière aussi l’originalité est de mise avec ses feux en deux parties dont une moitié trouve sa place sur le haillon. Des formes plus arrondies, augmentant la longueur de 9 centimètres, la rendent plus féminine et plus sympathique. De nouvelles couleurs originales ; Fuschia et bleu Bermudes complètent le tableau.
À chacun SA Twingo, avec deux types de jantes et d’enjoliveurs déclinés en trois teintes, de nouveaux strippings de toit, soit le choix entre une vingtaine d’autocollants installés en usine, Renault joue la carte de la personnalisation.
En revanche, bien que l’intérieur ait gagné en qualité et puisse se parer de trop rares touches de couleurs, il demeure un peu morose et loin de la fantaisie proposée par la Fiat 500.
Sur route, c’est un vrai plaisir. Un freinage largement suffisant avec ABS et aide au freinage d’urgence de série. Une excellente adhérence, même sur chaussée humide que l’on peut encore améliorer en optant pour le contrôle dynamique de trajectoire proposé en option. On se sent immédiatement à l’aise et en confiance.
Le confort est assez étonnant pour ce type de véhicule et ce, même aux places arrière où un gabarit imposant peut prendre place sans se comparer à une sardine en boite. En effet, grâce aux sièges arrières coulissants, l’espace aux genoux demeure aussi confortable que dans une berline (23 cm). Ces mêmes sièges permettent au coffre de la Twingo de varier entre 165 et 285 dm3 la dotant par la même du volume de chargement le plus important de sa catégorie. Auriez vous besoin de davantage qu’il suffirait de les relever entièrement pour bénéficier alors de près de 960 dm3 de volume utile.
La Twingo avale les kilomètres avec la même facilité et un confort équivalent à une petite berline.
Paradoxalement c’est en ville que la Twingo est le moins à l’aise. Des rapports de boite un peu trop longs et surtout un rayon de braquage insuffisant ne la rendent pas aussi agile que ses dimensions le permettraient.
Les moteurs, essence et diesel, ont été améliorés. Une diminution de 25% d’émissions de CO2 et une consommation réduite d’environ 1 litre aux cent kilomètres font excellente figure face à la concurrence. Le couple et la puissance sont aussi en amélioration, contribuant grandement au plaisir de conduite.
La gamme de prix (hors bonus écologique) va de 10800 euros pour l’Authentique avec le moteur essence 1.2 LEV 16V 75 eco2 à 17 200 euros pour la Dynamique avec le moteur diesel dCi 85 eco2. L’Access est disponible à 7990 euros, mais avec des sièges arrière fixes et surtout sans direction assistée ce modèle d’entrée de gamme risque de ne pas trouver beaucoup d’amateurs.
Toutes les radios seront équipées Bluetooth et connectivité USB. Parmi les options, notons celle qui permet de fixer son iPhone ou iPod sur l’autoradio autorisant non seulement d’écouter sa musique préférée, de profiter de son application de navigation GPS favorite mais aussi de jouer le rôle d’ordinateur de bord grâce à une application développée spécifiquement pour l’occasion et pouvant analyser en temps réel l’éco conduite du conducteur.
En attendant la version RS prévue à la fin du premier trimestre 2012, la nouvelle Twingo se décline aussi en version Gordini. Le bleu légendaire avec ses bandes blanches rappelleront de bons souvenirs aux nostalgiques. À l’œil, les roues se font un peu petites et on se dit que des pneumatiques aux flancs plus bas et à la bande de roulement un poil plus large lui donnerait une sacrée allure. Dès les premiers virages, on oublie ce détail esthétique. Un châssis et une suspension plus rigide lui donnent toute l’agilité requise pour exploiter pleinement les 100 cv de son moteur dont la sonorité est d’une discrétion extrême. On pourra regretter l’absence d’une boite de vitesse à 6 rapports ou des rapports plus courts sur la boite actuelle pour apprécier totalement les possibilités de cette Gordini qui en amusera plus d’un. À l’intérieur, outre le logo du sorcier qui orne le pommeau du changement de vitesses, un volant plus gros (peut-être un peu trop) qui remplit bien les mains s’orne d’une bande bleue avec deux rayures blanches à sa partie supérieure. Derrière lui, apparaît un compte tour bien pratique et du meilleur effet. Les sièges avant ajoutent au caractère sportif avec un maintien latéral diablement efficace tout en conservant un confort permettant une conduite prolongée sans fatigue.
Bien que le marché visé soit la clientèle féminine et les familles en quête d’un second véhicule, cette nouvelle Twingo a tous les atouts pour séduire une clientèle bien plus large.