(Les films du paradoxe)
Bonnaire à vif. L’actrice prend la caméra, avec une colère à peine contenue. Dans son documentaire Elle s’appelle Sabine, Sandrine Bonnaire s’applique à faire le portrait de sa sœur autiste, en alternant des images de la jeune fille à l’âge de quinze ans, particulièrement belle et vive, avec d’autres plus récentes, dans lesquelles on voit une femme de 38 ans pataude, bouche ouverte et quasi amorphe. Chaque image est décrite par une voix off, disséquant ainsi tout le film de façon clinique afin d’en faire non pas un brûlot énervé mais un essai illustré. Car au travers du portrait plutôt réussi et émouvant de Sabine, Sandrine dénonce avec force l’institution psychiatrique et la prise en charge des autistes telle qu’elle existe aujourd’hui.
Sandrine Bonnaire - Elle s’appelle Sabine
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