Si l'esprit de l'économie collaborative est maintenu, dans certains cas, il sera désormais plus difficile de louer un meublé de tourisme toute l'année sur Airbnb. La ville et la Métropole de Lyon viennent de voter plusieurs mesures qui devraient être dissuasives.
Pour éviter de voir son centre se transformer en musée uniquement dédié aux touristes, la ville et la Métropole de Lyon ont voté plusieurs mesures pour limiter l'impact d'Airbnb et les meublés de tourisme. À partir du 1er février 2018, plusieurs règles entreront en vigueur. Toute personne, entreprise ou SCI qui décidera de proposer un bien sur une plateforme comme Airbnb devra s'enregistrer en ligne et renseigner un numéro d'immatriculation sur toutes les annonces postées.
Dans l’hypercentre de Lyon, pour les résidences secondaires, ou en cas de location au-delà de 120 jours par an, les particuliers qui proposeront un bien verront leur autorisation limitée à 9 ans. De même, au-delà de 60 m2, ils devront obligatoirement compenser cette perte sur le marché en proposant un autre logement d’une surface équivalente en location classique, dans le même arrondissement (+ ou – 5 m2). Détail important, il faudra transformer un bien non destiné au logement, en habitation locative, comme un bureau ou un local commercial par exemple. Pour les personnes morales et SCI, le principe de la compensation s’appliquera dès les premiers m².
Quant aux multi-propriétaires qui ne seraient pas encore dans les règles et qui espèrent pouvoir les respecter d'ici le 1er février 2018, Michel Le Faou, vice-président de la Métropole de Lyon en charge de l'urbanisme et de l'habitat, leur adresse une réponse cinglante dans le numéro 773 de Lyon Capitale, en kiosque dès ce vendredi.
Découvrez également dans ce numéro toutes les règles cas par cas, ainsi que les obligations en matière de déclaration et de fiscalité.