À partir du 8 mars 2015, les logements français devront être équipés d’au moins un détecteur autonome avertisseur de fumée. Attention aux normes et aux arnaques quand vous le choisirez.
Tous les logements devront être équipés d'un détecteur de fumée à partir du 8 mars 2015. Différents modèles sont aujourd'hui mis en avant dans les magasins et certains vendeurs n'hésitent pas à faire du porte-à-porte. Comme chaque fois qu'un équipement est obligatoire, les consommateurs sont sollicités de toutes parts. Ils peuvent être perdus face à une forte offre et les vendeurs savent jouer sur la paranoïa de chacun et le besoin d'être en sécurité. L'idée de mourir dans un incendie durant son sommeil n'a rien de charmant et certains profitent de l'occasion pour pousser à la consommation. Il faut cependant garder plusieurs aspects en tête en ce qui concerne ces détecteurs autonomes avertisseurs de fumée pour éviter les arnaques et acheter un bon produit.
Locataire ou propriétaire : qui doit le payer ?
Première chose importante, les locataires ne doivent pas acheter de détecteur. C'est à leur propriétaire de leur en fournir un (ou de rembourser l'achat). Les locataires doivent installer le détecteur s'ils sont déjà dans le logement, l'entretenir et le remplacer.
Quelles normes doit-il respecter ?
Le détecteur doit porter le marquage CE et la norme NF EN 14 604. Ces deux aspects sont incontournables pour acheter un produit fiable. Des détecteurs ne possédant pas la norme NF EN 14604 peuvent encore être trouvés dans le commerce. De même, le marquage CE n'est pas une garantie, étant souvent copié sans forcément correspondre aux exigences européennes. Sur certains produits, CE est écrit différemment et correspond en fait à China Export.
Combien faut-il en installer ?
Les logements doivent être équipés d'au moins un détecteur de fumée. Il est recommandé d'en placer un par étage lorsque cela est nécessaire. En aucun cas, il n’est nécessaire d'en mettre un dans chaque pièce. De même, il faut éviter les pièces avec une source de vapeur, chaudière ou cheminée. L'idéal reste dans le couloir menant aux chambres. Le détecteur doit être placé sur le point le plus haut, jamais au niveau du sol.
Que risque-t-on en cas d’absence de détecteur de fumée ?
À vrai dire, pas grand-chose pour le moment. La loi ne prévoit aucune sanction. Les occupants du logement doivent déclarer auprès de leur assureur qu'ils ont installé un détecteur. Cependant, selon le site Service-public.fr, "les compagnies d'assurance ne pourront d'ailleurs pas se prévaloir du défaut d'installation du détecteur pour s’exonérer de leur obligation d'indemniser les dommages causés par un incendie dans les logements". Dans le meilleur des cas, l'installation d'un détecteur de fumée permet de négocier éventuellement une remise sur son assurance incendie. N'hésitez pas à la demander à votre assureur lorsque vous l'informerez de l'installation du dispositif. Rien n'indique que la loi n'évoluera pas prochainement. Au final, un bon détecteur de fumée est vendu autour de 20 euros et reste un investissement toujours utile pour prévenir tout incendie.
Que faire en cas de démarchage à domicile ?
Aucune personne n'est accréditée par le Gouvernement comme installateur ou vendeur officiel. Méfiez-vous des démarcheurs à domicile qui peuvent utiliser la fibre paranoïaque pour pousser à la consommation : installation d'un détecteur par pièce, mise en place d'un abonnement ou d'un contrat d'entretien, ce qui est inutile, vente d'un produit classique à un prix trop élevé, voire repérage du domicile.
Quel détecteur acheter ?
La réponse reste d'acheter un détecteur respectant les normes. L'association UFC-Que Choisir vient une nouvelle fois d'attirer l'attention sur des détecteurs de fumée "non conformes" et demande le retrait du marché de six modèles.
Le détecteur Nest Protect, qui sert aussi à repérer le monoxyde de carbone, est aujourd'hui l'un des meilleurs du marché. Seul souci, il est aussi l'un des plus chers puisque vendu à 109 euros. Dans l'absolu, un détecteur avec le marquage CE, la norme NF EN 14 604 et une autonomie sur pile de cinq ans est un bon compromis.
Concernant le quid de 'qui entre le locataire et le proprio doit équiper le logement', ce n'est pas aussi évident que cela. Dans le cadre ou le locataire aurait déjà fait l'acquisition d'un ou plusieurs détecteurs de fumée, le propriétaire du logement devra le rembourser du montant dépensé. Les locataires se doivent par contre d'entretenir le daaf. Pour se faire, il suffit de passer un coup de chiffon dessus et de vérifier que l'avertisseur sonore fonctionne bien.
Bonjour,je trouve cela vraiment étrange qu'une loi visant à rendre obligatoire un détecteur de fumée bénéficie de si peu de communication alors que la date butoir arrive bientôt.Comme vous l'annoncez dans l'article, le syndicat de copropriété de mon immeuble a voulu faire venir un électricien pour les détecteurs de fumée de mon immeuble. Résultat : 462€ HT pour la pose et achat de 26 détecteurs de fumée.Nous avons donc contacter un fournisseur et nous nous en sommes tirés pour 236,6€ HT. Quand il y a une obligation faite par l'Etat (comme pour les éthylotests à l'époque), beaucoup de sociétés en profitent pour faire flamber les prix....