Free Mobile : après les bugs et les pannes réseaux, faut-il partir ou rester ? (Màj : Free baisse les tarifs de ses mobiles)

Être abonné chez Free Mobile permet de faire des économies mais ne protège pas des pannes et autres bugs. Lancé depuis deux mois, le nouvel opérateur demande parfois beaucoup de patience à ses utilisateurs. Des bugs réguliers ainsi que des problèmes réseaux perturbent l’expérience globale. Dans ce contexte, faut-il partir ou rester ?

Depuis environ deux semaines, certains abonnés Free Mobile éprouvent des difficultés à émettre des appels téléphoniques à partir de 19 heures. Les tentatives se soldent parfois par un échec et il n’est pas rare de devoir insister durant de longues minutes avant d’avoir la moindre tonalité. La galère s’est nouvelle fois matérialisée le vendredi 2 mars 2012. Ce jour là, le réseau a été touché par une panne massive, empêchant plusieurs abonnés de recevoir ou d’émettre des appels, mais aussi de surfer sur internet ou d’écrire des SMS. Progressivement résolu, l’incident n’a pas manqué de déclencher le mécontentement des utilisateurs touchés et a été massivement repris par la presse. Victime lui-même d’une panne en octobre 2011, Bouygues Telecom avait été obligé de se répandre en excuse pour calmer les critiques. Pour l’instant Free n’a pas jugé bon de communiquer officiellement, alimentant un peu plus les critiques par son silence.

Beta testeur

Au-delà de l’aspect gênant d’une telle panne, l’incident de vendredi contribue à l’idée que les abonnés du quatrième opérateur servent encore de "Beta testeurs", un terme du monde des logiciels désignant ceux qui testent un système non finalisé pendant que les développeurs corrigent les problèmes. Depuis son lancement, Free Mobile ne fut pas avare en bugs. Dès le premier jour, submergé par le nombre de demandes, le système d’enregistrement n’a pas tenu le coup. Par la suite, certains ont vu leur inscription tout simplement perdue, d’autres n’ont pas reçu la carte SIM, envoyée à une mauvaise adresse tandis que la portabilité fut parfois longue à être effectuée. Dernièrement, les communications émises depuis l’étranger ont parfois été surfacturées. Ces problèmes sont désormais majoritairement réglés, d’autres le seront difficilement tant que Free ne couvrira pas l’ensemble du territoire avec ses antennes ou n'améliorera pas l'itinérance avec Orange.

L’interconnexion : maillon faible ?

Lorsqu’un mobile ne trouve pas d’antennes Free à proximité, il se connecte sur celles d’Orange. Un processus qui n’est pas sans accroc pour l’instant. Les Smartphones ne semblent pas aimer l’opération et voient leur autonomie fondre comme neige au soleil. Parallèlement, les pertes de la 3G, les échecs d’appels ou les recherches de réseaux parfois un peu longues perturbent l’utilisation globale. Selon plusieurs sources proches du dossier, le nœud du problème se situerait, en partie, au niveau de l’interconnexion entre Free et Orange et ne serait définitivement réglé qu’à la fin du printemps.

Free mobile est un peu à l'image de son espace de gestion des abonnements sur mobile.free.fr : chaotique et toujours en travaux, il ne cesse de s’améliorer avec le temps. Des technologies pourraient régler la situation dans certains cas. Ainsi, le service de connexion automatique aux Freebox grâce au free wifi faciliteraient l'accès à la data 3G sans passer par Orange, tandis que des modules Femtocell à brancher sur sa box permettrait d'avoir toujours du réseau à domicile. Tout cela reste bien sûr des suppositions et ne peut faire oublier les petits soucis du moment.

Sans engagement : hymne à l'infidélité.

En optant pour des formules sans engagement, Free mobile s'est condamné à réussir. Une simple lettre recommandée ou une demande de transfert de ligne vers un autre opérateur autorise n'importe quel abonné à quitter le nouvel entrant sur le marché. Dès lors, face aux bugs et aux incertitudes, la question d'un possible exode commence à se poser. Ceux qui habitent ou travaillent près d'antennes Free sont relativement épargnés par les soucis. De leur côté, ceux faisant transitant régulièrement à l'itinérance via Orange vont peut-être devoir prendre leur mal en patience et accepter parfois de devoir être pugnace lorsqu'ils voudront passer un appel. Dans ce cas, difficile de garder son calme et de ne pas avoir envie de partir sur un coup de tête. Devoir redémarrer de temps en temps son téléphone pour retrouver du réseau n’est pas grave en soi lorsque l’on souhaite simplement joindre ses amis mais peut le devenir en cas d'urgence. Enfin, du côté des professionnels souhaitant être joignables à tout instant, le choix de Free Mobile n’est pour le moment pas pertinent.

Toujours moins cher pour les abonnés Free

La décision d’un éventuel départ ne peut donc être prise que suivant les cas de figure et en fonction de la dépendance envers sa ligne de téléphonie mobile. Actuellement, il est toujours intéressant de continuer de donner sa chance au nouvel entrant, surtout lorsqu’on est déjà abonné pour internet chez lui. Dans cette situation, le prix de la formule tout illimité à 15,99 euros, le Fair use data à 3go sans restriction et les futures innovations pourront faire passer la pilule et oublier la sensation de servir de "beta testeur".

Néanmoins, les usagers qui ne souhaitent pas s'embêter pour le moment ont tout intérêt à aller voir ailleurs en attendant que la situation se stabilise. Gageons que la mauvaise pub, engendrée par les soucis techniques, devrait pousser Free à redoubler ses efforts, sous peine de donner raison à ses détracteurs.

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Màj du 05/03/12 à 14h : Une bonne raison de rester ? Free vient de baisser les tarifs de ses mobiles. Meilleur Smartphone du moment, le Samsung Galaxy S2 passe à 399 euros. D'autres voient leurs prix fondre comme neige au soleil. Il ne manque donc plus que le lancement de l'iPhone pour renforcer le catalogue.

Voici les baisses des prix effectuées :

Huawei U8350 : 120,76€ -> 101,80€
ZTE Blade S : 144,76€ -> 119,80€
Samsung Galaxy Y : 144,76€ -> 101,80€
Samsung Galaxy Ace : 220,76€ -> 167,80€
Samsung Galaxy S2 : 479€ -> 399€

Résolument agressive, ces baisses pourraient bien faire oublier la panne de vendredi et permettre à Free de retrouver une communication "positive" dans les médias.

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