Le lancement de Free Mobile n'a pas été un long fleuve tranquille. Entre les problèmes d'envois de carte Sim et les pannes réseaux, les utilisateurs ont dû prendre leur mal en patience. Par ailleurs, durant les premiers mois, il était parfois difficile d’émettre des appels lors des heures de pointe entre 18h et 21h. Aujourd'hui, les problèmes réseaux de Free Mobile sont-ils réellement du passé ?
Absence de tonalité, redirection automatique vers le répondeur de son correspondant, débit 3G en berne, pertes de réseau, pannes : les premiers mois chez Free Mobile ont été riches en déconvenues diverses et variées. De nombreux utilisateurs excédés ont préféré retourner chez leur ancien opérateur plutôt que de servir de testeurs. Pourtant, ils pourraient bien changer d'avis. Début avril, Free annonça une amélioration du service autour de la deuxième quinzaine du même mois. Dans les faits, la situation s'est effectivement stabilisée à ce moment-là. Depuis six semaines, les choses vont mieux chez Free. Il n'y a pas de miracle, l'opérateur a amélioré son interconnexion avec Orange tandis que les relations semblent s’être apaisées avec l’opérateur historique.
Pouvoir passer des appels entre 18h et 21h, ça n’a pas de prix
Ainsi, pour vérifier une nouvelle fois le réseau de Free Mobile, nous avons procédé à plusieurs tests durant un mois et demi, en nous connectant sur des antennes Free et Orange. Premier constat, bien que les choses ne soient pas encore parfaites, les problèmes rencontrés lors des périodes de pointe, entre 18h et 21h, semblent bien être résolus. Des petits bugs peuvent toujours survenir, mais ils sont bien moins récurrents qu'auparavant. Alors qu'il fallait parfois insister durant plusieurs minutes pour passer un appel, la situation semble être réglée. Par ailleurs, les coupures lors des conversations, bien qu'arrivant encore de temps en temps, ont largement diminué. Enfin, l'accroche réseau a, elle aussi, été améliorée. Il n'est plus nécessaire de redémarrer son téléphone pour capter de nouveau. La bascule entre les différentes antennes est désormais bien plus fluide et il est rare de se retrouver sans réseau.
Des débits 3G variables mais relativement bons
Côté débit 3G, l'aléatoire est encore de mise et dépend également des terminaux. Les vitesses de téléchargement varient entre 500 kpbs et 5000 kpbs, avec un débit moyen situé au-delà de 2000/2500 kpbs, selon nos différentes mesures. Les débits permettent donc une navigation sur internet confortable et peuvent même suffire à ceux qui souhaitent travailler sur leur ordinateur portable en utilisant leur téléphone comme "modem". Dès lors, nous avons poussé les tests au maximum, en utilisant uniquement des lignes Free Mobile en partage de connexion pour surfer et travailler sur le web (avec comme mobile test un Galaxy Note, un S2 et un iPhone 4S). Bilan après plus de 42 heures de test, l'expérience est concluante. Il a parfois fallu mettre les téléphones en mode avion, puis revenir en mode normal pour retrouver une connexion internet perdue, mais sur la durée, les lignes Free n'ont pas faibli. Pour ceux qui n'ont pas besoin de débit très élevés, il est difficile aujourd'hui de trouver un intérêt aux abonnements strictement 3G. Faute de véritable concurrence sur le secteur, ces derniers toujours vendus à des tarifs prohibitifs, sont un peu plus caduques.
Le problème du bouche à oreille...
Aujourd'hui, les problèmes réseau de Free Mobile semblent bien être du passé. Les choses ne sont pas encore parfaites, mais la progression est telle, qu'elle ne peut être que saluée. Free Mobile continue ses efforts et parvient enfin à fournir un bon service. Paradoxalement, si l'amélioration continuait d'être confirmée et que le bouche à oreille devenait plus positif, certains déçus de Free, indécis et abonnés en fin d'engagement pourraient choisir d'aller vers le nouvel opérateur. Dès lors, alors qu'il dispose actuellement de plus de 2,6 millions d’utilisateurs, Free Mobile pourrait-il adsorber une nouvelle vague massive d'abonnements ? L'avenir nous le dira.