Heetch sera-t-il le remplaçant d'UberPOP ?

La suspension du service UberPOP, vendredi 3 juillet, pose la question d'un éventuel remplaçant. Heetch pourrait prendre la suite, tout en assumant ses différences.

UberPOP en France, c'est fini pour le moment. Le service qui permet de mettre en relation conducteurs non professionnels et particuliers est suspendu depuis vendredi 3 juillet. Thibaud Simphal, directeur général d’Uber France a invoqué deux raisons dans une interview donnée au Monde : "préserver la sécurité des chauffeurs Uber […] Ils ont été victimes d’actes de violence ces derniers jours"et entamer un dialogue avec les pouvoirs publics "dans un esprit d'apaisement". La suspension d'UberPOP n'a pas manqué de déclencher certaines déceptions sur les réseaux sociaux. Réactions encouragées par Uber qui a demandé à ses clients de "manifester leur soutien" en postant des messages sur Twitter accompagnés du hashtag "#UberEtMoi". Djump, concurrent d'UberPOP a lui aussi choisi de suspendre son application. En attendant, les utilisateurs qui souhaitent continuer à utiliser des services de ce type n'ont plus qu'une seule alternative : le français Heetch.

L'alternative made in France

Cette application met elle aussi en relation chauffeurs non professionnels et particuliers à Paris, Lyon et Lille avec cependant des différences. Heetch ne fonctionne que la nuit de 20 heures à 6 heures. 75 % des trajets sont effectués le jeudi, vendredi et samedi soir et 65 % sont en banlieue. Le service revendique 5 000 conducteurs pour 200 000 utilisateurs quand son concurrent américain affirme réunir 10 000 chauffeurs et 400 000 passagers.

Dans un entretien donnée au Parisien, Teddy Pellerin, patron de Heetch, avance également que le service "n'impose aucune tarification", "le client a le droit de donner ce qu'il souhaite. Il peut très bien ne rien donner". En pratique, rien n'est jamais gratuit, un trajet de la place des Terreaux à Lyon et Villeurbanne coûte autour de 10 euros et dans tous les cas, Heetch prend sa commission autour de 20 %. Selon Teddy Pellerin les conducteurs : "ne peuvent pas toucher plus du budget annuel moyen d’une voiture, soit 6 000 EUR par an. Au-delà, nous bloquons leur compte", jouant indirectement la carte du covoiturage. Malgré ces différences mises en avant, Heetch est bien concerné par l'arrêté préfectoral parisien interdisant également UberPOP et Djump dans la capitale. Teddy Pellerin reste pour l'instant ferme : "Heetch n’est pas illégal. Nous n’allons à l’encontre d’aucune loi. Nous ne le fermerons pas". Le service joue aujourd'hui sa peau. En devenant le remplaçant d'UberPOP pour les déplacements nocturnes, il est maintenant sous le feu des projecteurs et pourrait bien attirer la grogne des chauffeurs de taxi.

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