Il traîne cette pesante émotivité éteinte, mais aussi son entrain brûlé entre de vaniteuses velléités de primé Pulitzer et son lit où il rejoint, drogué et ivre, une fille. N'importe laquelle. Ce Chroniqueur sans cœur narre la lassitude cynique et les complexes d'un homme moderne qui, pour ne rien gâcher, est le mouton noir d'une famille d'avocats convenables, sans pour autant parvenir à y passer pour un rebelle. Le narrateur Saporito, étrangement proche de l'auteur Abate, propose une observation blasée de son nombril, celui du monde finalement, au travers de quatre chapitres, quatre saisons d'une chronique ironique et réjouissante.
Le Chroniqueur sans cœur, Francesco Abate. La fosse aux ours.