Souvent annoncée, souvent repoussée, la plateforme d’open data du Grand Lyon, nommée pour l'occasion Smart Data, est enfin en ligne. Consultable à partir du site smartdata.grandlyon.com, elle permet d’accéder à des données publiques comme les stations Vélo’v, la liste des marchés, les fontaines d’eau potable ou encore les aménagements cyclables.
En fonction de leur nature, les données sont diffusées de trois manières :
- sans contrôle de l’utilisation des données publiques (open data)
- avec authentification de l’utilisateur et contrôle de l’usage
- avec authentification de l’utilisateur, contrôle de l’usage et paiement de redevances.
Les données avec authentification et contrôle de l’usage ou paiement de redevance sont loin de la philosophie originelle de l’open data, qui se veut souple et sans contraintes.
Interrogée en mars 2013 par Lyon Capitale, Karine Dognin-Sauze, vice-présidente du Grand Lyon en charge de l'innovation et des nouvelles technologies, nous expliquait ce choix : “Le fait de faire payer des données montre qu'elles ont de la valeur. Google ou Facebook ont créé leurs richesses sur des données. Nous voulons donc mettre des garde-fous pour éviter la captation massive des données par des grands groupes. Il faut les distribuer au bon endroit, quitte à choisir à qui on les donne. Nous aurons une approche au cas par cas. Si on peut accompagner la création économique, nous serons plus souples.”
Reste donc à voir qui va utiliser ces données publiques. Les Lyonnais vont-ils se les approprier pour inventer de nouveaux services ou décider d'en améliorer certains ? Les prochains mois seront riches en enseignements.