Les lecteurs audio sont depuis longtemps les compagnons de notre quotidien. Dans le métro, au sport, ou tout simplement branchés à une chaine Hifi, ils sont divers et variés et dépendent aussi de la qualité du casque qui les accompagne. Ces 10 commandements s'adressent à ceux qui ont envie de franchir le pas et de rejoindre la famille des audiophiles, les amateurs de bon son.
1 Oublier la mode
Mode et qualité audio sont rarement compatibles. Lecteur audio le plus vendu du marché, l'iPod délivre pourtant un son d'une qualité juste correcte, devenant particulièrement médiocre lorsqu'on décide de jouer avec son equalizer. Basses qui saturent, manque de précision, réglages inexistants, il n'est résolument pas un choix pour audiophiles. Bien-sûr des oreilles non initiées n'y trouveront rien à redire, mais malheur à ceux qui gouteraient à des meilleurs appareils, il sera difficile pour eux de revenir vers moins bien.
Côté casque, les modèles Monster Beats ont envahi les clips des artistes. Désormais partout dans la rue, ils surprennent par leur prix prohibitif et un rendu sonore limité. Au-delà d'une excellente restitution des basses, les casques diffusent un son parfois confus, où les médiums et les aigus fusionnent dans une bouillie guère agréable. Pour un prix sensiblement proche, moins de 200 euros, le Sennheiser HD 25, fera un bien meilleur travail.
Sennheiser HD 25: quitte à mettre 200 euros dans un casque autant en choisir un bon!
2 Un téléphone portable est rarement un bon lecteur audio
Convergence : un mot fascinant, qui pourtant oblige les constructeurs à faire des sacrifices sous l'autel du tout en un. Oublions les téléphones qui ne sont pas dotés d'une prise jack classique ce qui empêche le branchement d'un casque audio. A l'exception des modèles hauts de gamme de chez Sony et Samsung, rares sont les modèles capables de faire de bons lecteurs audio surtout lorsque ces derniers ne supportent pas certains formats « lossless » (voir commandement 7). Enfin les critiques formulées envers l'iPod sont valables pour l'iPhone.
3 Les petits prix sont parfois surprenants
Moins de 40 euros, à peine plus gros qu'une gomme, doté de 4go de mémoire, pouvant être augmentée par l'ajout d'une simple carte micro sd, le Sansa Clip + ne paye pas de mine. Pourtant au-delà des apparences, il est l'un des meilleurs lecteurs audio du marché. Compact, acceptant quasiment tous les formats et délivrant un son d'une excellente qualité, il peut aussi être modifié pour accepter Rockbox (cf commandement 8).
Sansa Clip +: un rapport qualité/prix indécent
4 Acheter un casque digne de ce nom
Les casques fournis avec les lecteurs mp3 ne sont quasiment jamais de bonne qualité. Même l'excellent Cowon S9 est fourni avec une paire d'oreillettes bas de gamme indigne de son rang. Ne parlons pas des célèbres modèles Apple qui n'ont pour eux qu'un design facilement reconnaissable. Néanmoins, il n'est pas nécessaire d'opter pour le Sennheiser HD-25 pour être satisfait, chez le même constructeur, le PX-200 fait un excellent travail (45 €). Les oreillettes AKG K317 sont corrects pour un coût réduit (30 €), enfin les intra Phonak Audéo PFE ont un excellent rapport qualité prix (100 €).
5 Choisir un ampli de poche
Pour ceux qui ne souhaitent pas renouveler leur lecteur mp3, l'ajout d'un amplificateur de poche type Fiio E5, pourra légèrement améliorer les performances de ce dernier. Vendu 15 euros, ce petit appareil magique arrive parfois à faire des miracles. Le son devient équilibré et plus naturel. Cependant gare aux oreilles, car comme leur nom l'indique ils augmentent aussi le niveau sonore !
6 Acheter ses propres CD
Ce commandement aurait pu s'intituler : fuyez les plateformes de téléchargement légal ! Acheter ses CD puis les convertir soit même reste l'assurance d'obtenir une musique de bonne qualité transformée proprement en mp3 ou dans d'autres formats. Sur les plateformes de téléchargement légal les morceaux souffrent parfois d'une compression trop rude qui dénature la musique. Leurs homologues illégaux sont dotés des mêmes défauts. Au final, acheter ses propres CD assure de choisir soit même sa qualité de conversion. Un encodage à 320 kps conviendra à une majorité d'utilisateurs.
7 Et pourquoi pas le lossless
Étape supérieure après avoir fait soi-même ses mp3. Il est possible de convertir ses CD en format dit « Lossless », c'est-à-dire sans perte. Bien que les morceaux prennent alors plus de place sur la mémoire, ils seront d'une qualité sans commune mesure puisqu'identique à celle présente sur le support CD. Le format le plus connu reste le FLAC (https://flac.sourceforge.net/). Les amateurs de musique classique y trouveront leur compte puisque le genre se marie souvent mal avec le mp3.
8 Adoptez la Rockbox attitude
Compatible avec certains lecteurs du marché, Rockbox est un programme principal open source qui remplace ou s'installe en parallèle à celui qui équipe l'appareil lors de sa sortie d'usine. Bien qu'annulant parfois la garantie, il permet de mieux configurer son lecteur, tout en délivrant un son bien meilleur. Plus de renseignements et liste des appareils supportés sur https://www.rockbox.org.
9 Se faire plaisir
Pourquoi ne pas s'offrir un lecteur multimédia de référence ? Le Sony NWZ-A846 ou bien encore le Cowon J3 ou S9 sont des excellents appareils multimédia pour des prix cependant élevés (comptez au moins 200 euros). Ils ne seront sans doute pas dans votre poche lors du jogging matinal, mais deviendront les compagnons des longs trajets grâce à leur mémoire de 32 go, parfois extensible via carte Micro SD. Côté son, c'est un sans faute !
10 Protégez vos oreilles
Ultime commandement qui bien que consensuel reste le plus important, tout en étant lié parfois intimement aux autres : un mauvais casque qui isole mal du reste du monde poussera son utilisateur à mettre le son plus fort, accentuant les risques d'acouphènes. Mieux vaut protéger ses oreilles si l'ont souhaite profiter de son lecteur audio pour de nombreuses années.