Polar sur la ville

Une cinquantaine d'écrivains débarquent du monde entier, dont l'américain Georges Pelecanos, l'Islandais Arnaldur Indriason et le français Tonino Benacquista.

Le festival Quais du polar de Lyon a été créé il y a trois ans pour "offrir une vitrine à la culture polar", selon l'expression de Pierre Lansac, président de l'association. Une culture polar résolument urbaine, de plus en plus polymorphe et populaire. Aujourd'hui, le polar représente 1/5e de la production de livres et se décline sous toutes les formes : thrillers, BD, séries télé, jeux de piste, film noirs... Les stars du genre ont pour nom Jean-Patrick Manchette, Robert Littell, James Ellroy, Harlan Coben ou Donald Westlake (ces deux derniers étant déjà venus à Quais du polar). Mais aussi l'américain Georges Pelecanos ou l'anglaise Minette Walters qui seront tous deux présents à Lyon pour cette quatrième édition. "Notre but est d'offrir un panorama le plus complet possible de ce qui a fait l'actu du polar dans l'année" souligne Hélène Fischbach, programmatrice de la manifestation.

Le festival lyonnais n'a rien d'un salon du livre classique pour vendre et lire du bouquin. Ce rendez-vous presque entièrement gratuit, se veut festif et familial et souhaite toucher bien au-delà du cercle des passionnés de Série Noire. En plus de la traditionnelle grande librairie du polar, Quais du polar propose ainsi dans un même lieu - le palais de Bondy, scénographié par Philippe Morvan - une ludothèque pour les jeunes, des expositions, un café polar, une garderie et des conférences. Une pièce de théâtre, œdipe roi, "le premier polar de tous les temps" est créée par Sylvie Mongin au théâtre du Huitième. Une soirée Washington, avec une succession de DJ mixant les play-lists des romans de l'invité d'honneur, l'américain Georges Pelecanos, ouvre le festival à la Plateforme. Une enquête-jeu de piste est organisée à l'échelle de la ville : pour résoudre "le mystère des statues volées", il faut se rendre à la galerie des Terreaux samedi matin pour se procurer un livret d'enquête. Cette année encore, une large place est faite au cinéma, avec une carte blanche à Tonino Benacquista, scénariste de Sur mes lèvres et De battre mon cœur s'est arrêté (de Jacques Audiard) au CNP Odéon et un week-end autour du polar asiatique (Chine, Hong-Kong, Corée du Sud) à l'Institut Lumière. Au Palais Bondy, samedi soir, Jean-Pierre Mocky vient présenter "Mister Mocky présente...", sa nouvelle collection de courts tournés pour 13ème rue, partenaire du festival, et dimanche à 17h, Clovis Cornillac présente son dernier film Nouveau protocole et évoque son rapport au polar.

D'autres lieux dans la ville se mettent à l'heure du polar : les bibliothèques municipales, le café-lecture Les Voraces, l'Ecole nationale supérieure de police qui dévoile sa collection criminalistique, le musée des Beaux-arts de Lyon qui accueille Viviane Moore et José Carlos Somoza (auteur d'un vertigineux Clara et la pénombre chez Actes Sud) ou encore l'Atelier des chefs, qui propose des cours de cuisine "spécial polar". Quais du polar décline vraiment le polar sous toutes ses formes, de l'écran à l'assiette.

Du 28 au 30 mars à Lyon. www.quaisdupolar.com

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