Attirée par la bonne santé touristique lyonnaise, la start-up parisienne Hostnfly débarque à Lyon le 6 mars. Elle propose aux propriétaires qui libèrent quelque temps leur logement de s’occuper de la location courte durée de celui-ci via Airbnb.
Hostnfly a choisi Lyon pour exporter hors de Paris son service de conciergerie Airbnb. “On a hésité longuement entre Bordeaux, Nice, Marseille, Lille et Lyon. De nombreux éléments ont fait pencher la balance pour Lyon : sa réputation à l’étranger et en France de ville parfaite pour un week-end d’évasion, sa position de numéro deux français derrière Paris en nombre de logements Airbnb disponibles ou encore la forte tendance des Lyonnais à partir en week-end au ski ou à la mer, donc à laisser leur logement vide”, explique Quentin Brackers, l’un des trois cofondateurs de la jeune start-up parisienne.
1 000 clients en 18 mois d’existence
Cette entreprise vieille de dix-huit mois à peine propose aux propriétaires de prendre en charge la gestion de leur bien pendant leur absence. En échange d’une commission d’environ 20 % sur les revenus Airbnb, le propriétaire laisse le soin à Hostnfly de trouver des locataires de courte durée, de gérer les clés, le ménage etc. La start-up garantit un revenu qu’elle verse dès l’accord de gestion signé avec le propriétaire. Avec déjà mille clients parisiens à qui elle permet de toucher en moyenne près de 1 700 euros par an, Hostnfly considère Lyon comme un relais de croissance mais pas seulement. “On compte aussi se servir de Lyon comme base pour notre futur déploiement vers les stations de ski. Notre objectif, c’est d’avoir 500 à 700 logements lyonnais en gestion d’ici à la fin de l’année”, ajoute Quentin Brackers, ambitieux. Hostnfly rejoint à Lyon plusieurs entreprises au concept approchant, comme Bnbsitter, Luckey, Allinlyon ou Welkeys.
“Nos clients ne sont pas des gros propriétaires qui profiteraient d’Airbnb”
Quant à la nouvelle réglementation mise en place par la ville de Lyon fin 2017, elle n'effraie pas du tout le jeune entrepreneur. “Nos clients ne sont pas des gros propriétaires qui profiteraient d’Airbnb pour faire gonfler les loyers, qui sont visés par ces réglementations. Ce sont de jeunes propriétaires que nous visons. Ils ne possèdent le plus souvent qu’un seul bien immobilier, celui dans lequel ils habitent.” Quentin Brackers se pose en représentant de ces propriétaires face à ces nouvelles réglementations. Il précise dialoguer avec les mairies qui envisagent de mettre en place de nouvelles règles. “Nos clients sont bien plus dans l’esprit de ce qu’était Airbnb à la base, un complément de revenus pour les propriétaires et un logement à bas coût pour les touristes”, justifie-t-il.
Ce choix d’implantation, qui ne ravira probablement pas les hôteliers, symbolise aussi la très bonne santé du tourisme lyonnais : +10 % sur les nuits d’hôtel, +3 % sur le trafic aéroportuaire et +9 % de touristes accueillis à l’office du tourisme en décembre 2017, selon la CCI et OnlyLyon.