Ce n'est un secret pour personne : le maillon faible de Free est indiscutablement l'Internet Mobile. Dans les zones urbaines à forte densité de population, il est parfois impossible d'utiliser son smartphone confortablement. Envoyé Spécial et l'UFC Que Choisir viennent de pointer du doigt ces défauts qui font tâche à l'heure des mobiles hyperconnectés. Dans ce contexte, Sosh, Red et BandYou ont sorti l'arme lourde contre Free Mobile et proposent la H+, 3G de dernière génération, avec leurs forfaits sans engagements.
Il faut être patient lorsque l'on est abonné chez Free Mobile. Le service 3G de l'opérateur n'est pas toujours au rendez-vous, notamment dans les grandes villes. Ainsi, il est parfois impossible de télécharger des applications, d'utiliser la navigation ou simplement regarder une carte en ligne sans devoir attendre de longues minutes. Face à cette situation, difficile de conseiller Free Mobile a un technophile qui souhaiterait pouvoir surfer en 3G sans contrainte. Consciente du maillon faible du nouvel entrant, la concurrence a choisi de taper là où ça fait mal.
3G+ jusqu'à 14 mégabits par seconde contre H+ à 42 mégabits par seconde
Alors que Free ne propose que de la 3G+ avec un débit théorique de 14 mégabits par seconde, BandYou, Sosh, mais aussi SFR Red et Joe Mobile ont tous choisi d'offrir de la H+ avec un débit théorique de 42 mégabits par seconde. Cette 3G de dernière génération est compatible avec l'iPhone 5, le Nexus 4, ou bien encore les Galaxy S3 et le Note 2 dans leurs versions 4G.
Cependant, une excellente 3G+ peut être meilleure qu'une mauvaise H+. Dans tous les cas, les débits sont théoriques et dépendent de nombreux facteurs comme le position de l'antenne par rapport à l'abonné, ou bien le nombre de mobinautes connectés en simultané sur le même point. Un constat plein de bon sens qui néanmoins a du mal à s'appliquer à Free Mobile. Sa 3G manque de constance pour faire figure de référence.
Mieux pour le même prix
Du côté des prix, tous sont en dessous de la barre des 20 euros, à l'exception de Sosh qui maintient un tarif de 24,90 euros par mois. Dans ce contexte, en proposant des forfaits au même prix que Free Mobile, mais avec une meilleure 3G, en théorie plus rapides, les opérateurs marquent des points auprès d'un public amateur d'innovation technologique qui ne souhaite pas s'encombrer d'une formule avec engagement et n'a pas besoin de service client en boutique.
Tourner le dos aux geeks le temps que tout s'améliore
C'est là tout le paradoxe de Free Mobile : lors de son lancement, la marque avait choisi les technophiles comme ambassadeur, n'hésitant pas à cacher des animations sur son site Internet que seuls les plus passionnés avaient réussi à trouver. Un an après son lancement, Free Mobile n'est clairement pas l'opérateur à choisir lorsque l'on achète le dernier téléphone du moment et que l'on souhaite exploiter tout son potentiel.
Le nouvel entrant vise désormais un public moins exigeant, peut-être même moins consommateur de bande passante, ce qui est toujours utile quand on dépend, en partie, d'un autre opérateur. De son côté, la concurrence redouble d'effort pour récupérer ses mêmes passionnés, en leur proposant une 3G de dernière génération. Reste que le monde de la téléphonie est injuste. Quand Free aura réglé tous ses problèmes, il suffira de quelques innovations pour faire revenir les ambassadeurs à la maison. L'herbe est plus verte ailleurs pour le moment, mais les technophiles n'oublient pas qui a fait baisser les prix.