Après avoir été saisi par la Société civile des producteurs de phonogrammes, le tribunal de grande instance de Paris a ordonné le blocage du site de torrent T411.me. Une décision qui ne servira peut-être à rien.
Le blocage des sites Internet par les fournisseurs d'accès est-il inutile ? Telle une hydre, quand on coupe une tête, deux repoussent derrière ? Dernier exemple en date, le site de BitTorrent T411.me, qui fournit des liens peer-to-peer permettant de télécharger des fichiers illégaux.
La Société civile des producteurs de phonogrammes a décidé de l'assigner devant le tribunal de grande instance de Paris, qui a ordonné le blocage du site, dans un jugement rendu le 2 avril. Les fournisseurs d'accès Orange, Bouygues Telecom, Free et SFR doivent empêcher leurs abonnés d'accéder à T411.me sous quinze jours.
Problème, le site a changé d'adresse, utilisant depuis deux mois le nom de domaine T411.io. Les opérateurs n'ont pas le droit de bloquer ce second site pour le moment. Se préparant à une éventuelle évolution du jugement, T411.io donne déjà des méthodes via le site ZeroBin pour contourner un futur blocage :
“– Ajouter une adresse de serveur DNS en plus de celle par défaut (celle de Google, d'OpenDNS, etc.) dans les paramètres de votre connexion réseau.
– Utiliser un WebProxy.
– Utiliser un serveur Proxy.
– Utiliser un VPN. Voir la FAQ.
– Utiliser un VPS.
– Modifier le fichier HOSTS.
– Changer de FAI.”
Le jeu du chat et de la souris a encore de beaux jours devant lui. T411 pourrait continuer de changer de nom de domaine pour éviter tout blocage.
