Test - Telle une horloge Suisse parfaitement réglée, un nouvel épisode de la saga Call of Duty débarque avant les fêtes de fin d’année. Après les guerres contemporaines l’année dernière, le jeu de tir à la première personne s’intéresse à celles du passé mais aussi du futur. Malgré quelques changements bienvenus, le programme des réjouissances reste le même : mode solo avec poussées d’adrénaline omniprésentes et multijoueurs chronophage pour s’occuper pendant un an.
La machine est bien huilée depuis 2005 et le lancement de Call of Duty 2. Avant chaque noël, l’éditeur Activision propose un nouvel épisode de la saga, développé en alternance par les studios d’Infinity Ward, ou ceux de Treyarch. Ainsi, pour cette cuvée 2012, c’est ce dernier qui s’y colle après avoir surpris tout le monde en 2010, avec l’excellent premier volet de Black Ops. Treyarch était parvenu à mélanger action décomplexée et ambiance guerre froide digne des films d’espionnages.
En tant que suite direct, l’épisode 2 se paye le luxe de changer radicalement les choses en proposant une histoire se déroulant dans le passé mais aussi le futur. A travers le destin d’Alex Mason, héros du premier et de son fils David, le joueur va être plongé dans un monde au bord de l’apocalypse. La guerre du futur est désormais une réalité et les champs de bataille sont dominés par les drones et armes dévastatrices. Obsolètes, en apparence, les soldats de chair et de sang vont devoir montrer qu’ils sont toujours les meilleurs et combattre le terroriste Raul Menendez.
Un moteur de jeu qui commence à dater
Pas de surprise, ce n’est pas avec ce nouvel épisode que le moteur de jeu de Call of Duty va changer. Désormais vieux de sept ans, il a au moins le mérite d’offrir des graphismes propres, tandis que les développeurs se rattrapent sur une multitude de détails pour tenter de donner vie à leur décors. Ainsi Black Ops 2 navigue entre le joli et le médiocre tandis que ceux qui ont récemment gouté au médiocre mais beau Medal of Honor Warfighter ne pourront qu’être déçus par le rendu graphique d’un Call of Duty qui a atteint ses limites. Néanmoins, l’intérêt de ce dernier n’est pas là. Black Ops 2 réussit là où son concurrent échoue et parvient à proposer un mode solo digne d’intérêt, doté d’une aventure qui tiendra le joueur en haleine jusqu’au bout.
Un mode solo et efficace
Entre beau et creux, ou visuellement inégal mais passionnant : le choix est rapidement fait. Call of Duty Black Ops 2 mise tout sur la mise en scène et l’ambiance sonore dévastatrice. Les joueurs équipés de bonnes enceintes vont rapidement se fâcher avec leur voisin tant les explosions et les balles raisonnent dans la pièce.
Pas de temps mort, Black Ops 2 enchaine les batailles épiques et les sensations fortes pour offrir une nouvelle fois une expérience riche en adrénaline. En plaçant une partie de son intrigue dans le futur, ce nouvel opus s’affranchit des codes habituels. Les nouvelles armes et idées guerrières apportent de véritables changements dans la manière de jouer et contribuent elles-aussi à maintenir constamment l’intérêt du joueur.
Moins de huit heures mais plusieurs fins
Véritable film de Michael Bay interactif, le mode solo de Black Ops 2 se boucle en moins de huit heures. Heureusement, une plus grande liberté d’action et plusieurs fins permettent de s’amuser à nouveau sans éprouver trop de lassitude. En renfort, un mode spécial oblige le joueur à opter pour une approche tactique particulièrement intéressante et ses actions se répercutent sur le reste de l’aventure.
Seul gros défaut récurrent de l’ensemble du mode solo, les ennemis souvent stupides servent en permanence de chair à canon sans cervelle et il ne faudra pas avoir peur d’augmenter un peu le niveau de difficulté pour obtenir un peu de challenge. Dans cette situation, rien ne vaut l’excellent mode multijoueurs qui permet d’affronter de vrais humains.
Calibré pour le sport électronique
Les Call of Duty ont su s’imposer comme l’un des rendez-vous incontournable des amateurs de jeu en ligne, cet épisode fait tout pour devenir la référence du sport électronique. Il est ainsi possible de suivre les parties des autres grâces à la fonction "Théâtre" ou d’envoyer ses exploits sur Youtube sans difficulté. Assez « bourrin », le multijoueurs remplit parfaitement son rôle grâce à une quinzaine d’arènes et plusieurs modes. La refonte du système de bonus permet d’obtenir des fonctions spéciales sans forcément tuer à tour de bras. Ainsi, aider son prochain ou contribuer à tenir une position permettra de débloquer des armes dévastatrices pendant quelques instants. Enfin, les parties contre les zombies sont également à nouveau présentes et le mode "Tranzit" fait son apparition. Lâchés sur une grande carte, les joueurs vont devoir s’entre-aider pour sortir d’un enfer à perte de vue.
Surprenant et efficace
Au final, Call of Duty Black Ops 2 surprend agréablement. Longtemps considéré comme le maillon faible de la saga, le développeur Treyarch dévoile toute l’étendue de sess talents pour livrer un jeu solide et efficace. Malgré des graphismes parfois d’un autre âge, Call of Duty se rattrape grâce à un rythme effréné. La profusion de modes de jeu, associée à une ambiance de blockbuster apocalyptique, font de Black Ops 2 le meilleur jeu de tir de cette fin d’année.
Call of Duty Black Ops 2 sur PC, Xbox 360 et PS3, à partir de 49 euros.