Entre la Croix-Rousse et Fourvière puis en redescendant sur Perrache, entre Rillieux et le parc de la Tête-d’Or, au-dessus du lac de Miribel-Jonage… Depuis plus de vingt ans, certains rêvent de voir à Lyon un téléphérique urbain. Mis en place à Brest il y a deux ans, il s’impose comme une mobilité crédible.
Il ne se passe pas une année sans que le sujet d’un téléphérique à Lyon ne s’invite dans un débat. Avec ses deux collines séparées par la Saône, Lyon semble même le terrain idéal pour ce genre de mobilité urbaine. Fin mai, lors d’une conférence sur “Comment mieux desservir en transports en commun le 5e arrondissement de Lyon et sa périphérie ?” le téléphérique s’est de nouveau imposé dans les discussions. Histoire de respecter la promesse de campagne de Gérard Collomb, le Sytral continue ses études sur la potentielle ligne de métro E. L’autorité n’a conservé que deux scénarios pour rejoindre Alaï, l’un partant de Bellecour, l’autre d’Hôtel-de-Ville. Reste à savoir si la ligne se fera. Au-delà de sa faisabilité et d’un coût estimé à 1,2 milliard d’euros, son destin est intimement lié au futur Anneau des Sciences et au parc-relais de Gare-d’Alaï. Sans cet ensemble, le métro arriverait dans un secteur déjà saturé aux heures de pointe. Il n’en faut pas plus pour ressortir le projet de téléphérique des cartons. Interrogée sur la question, la présidente du Sytral, Fouziya Bouzerda, ne ferme pas la porte : “Nous sommes pour étudier tous les modes de transport, ça permet de les confirmer, mais aussi de déconstruire les fantasmes. Avec un téléphérique, il faut savoir gérer le passage au-dessus des propriétés, les poteaux de soutien, le bruit. On se méfie aussi des études réalisées par les constructeurs.” Une étude à double tranchant donc, qui pourrait nourrir comme tuer les rêves.Il vous reste 53 % de l'article à lire.
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