De passage à Lyon, David Lemaire, distributeur français du YikeBike, nous a proposé de tester ce nouveau mode de transport entièrement électrique. Derrière ce nom étrange se cache un deux-roues ultraléger, pliable, transportable et surtout capable d’aller jusqu’à 23 km/h avec une autonomie de 14 km.
Présenté en septembre 2009, lors du salon Eurobike en Allemagne, le YikeBike était pour la première fois visible à Lyon ce 13 et 14 février. En effet, David Lemaire, le distributeur français, s'est déplacé jusqu'ici pour livrer son premier modèle vendu à un Lyonnais.
Le YikeBike nous vient tout droit de Nouvelle-Zélande et rencontre un vif succès en Malaisie selon les propres mots du distributeur. Ce deux roues, qui n'est pas vraiment un vélo puisqu'il n'a pas de pédales, est proposé en trois versions avec des différences de matériaux utilisés et donc de poids :
YikeBike Fusion : 14 kilos à 2400 euros TTC
YikeBike Synergy : 12,7 killos à 3300 euros
YikeBike Carbon : 11,2 kilos à 4100 euros TTC
Du côté des caractéristiques, on retrouve :
- Moteur électrique de 200 watts logé dans la roue avant
- Freinage électrique ABS et récupération de l'énergie au freinage pour recharger une partie de la batterie.
- Roue de 20 pouces à l'avant, 8 pouces à l'arrière
- Phares LED
- Autonomie : 14 km (28 km avec la batterie supplémentaire qui se loge dans un sac à dos)
- Recharge de 4 heures avec chargeur standard, 1h30 avec chargeur rapide (en option)
- Vitesse maximale : 23 km/h
- Limite de poids conseillée : 100 kilos
- Taille recommandée : 1,55 minimum, 1,93 maximum.
- Aucun permis n'est nécessaire.
Le YikeBike surprend immédiatement avec sa taille contenue et surtout son poids relativement léger pour un tel produit qui permet de l'emporter avec soi une fois replié (modèle Carbon à 11,2 kilos). Le deux roues semble taillé pour l'intermodalité, pouvant sans problème être transporté dans un bus, train ou métro et permettre ainsi de faire les derniers kilomètres jusqu'au travail ou la maison. Ainsi, il suffit d'une vingtaine de secondes pour déployer le YikeBike, ou le plier.
Vient alors le principal problème que pose le YikeBike. Produit résolument en avance sur son temps, il ne s'inscrit aujourd'hui dans aucun véritable cadre légal en France, à l'image des trottinettes électriques ou des Segways. De son côté, le distributeur français commercialise le YikeBike en expliquant qu'il doit être utilisé uniquement sur des terrains privés avec un casque. En théorie, il n'est pas possible de l'utiliser sur la route ou une piste cyclable, même si une certaine tolérance existe. Par ailleurs, de notre côté, difficile d'imaginer qu'un tel engin puisse circuler sur les trottoirs au milieu des piétons, surtout avec des pointes à plus de 15 km/h et une vitesse maxi à 23 km/h.
Un saut vers l’inconnu
Selon David Lemaire, il suffit de quelques minutes pour comprendre les bases du Yikebike, puis une vingtaine de minutes pour parfaitement le conduire. Un sentiment que nous n'avons pas partagé. Au début, le produit reste peu sécurisant à cause d'une position de conduite inhabituelle. Piloter un YikeBike pour la première fois s’apparente à sauter vers l'inconnu. Le deux roues est vif et puissant. Il faut donc arriver à doser l'accélération avec la poignée sans que le véhicule s'emballe. Aucun doute, il n'a pas sa place sur les trottoirs. Malgré ces reproches, les bonnes sensations arrivent rapidement et on trouve instinctivement son équilibre au bout de quelques minutes. Reste qu'une demi-journée ne sera pas de trop pour maîtriser cette innovation.
Présent également pour découvrir le YikeBike, Gilles Vesco, vice-président du Grand Lyon en charge des nouvelles mobilités, a lui aussi constaté le côté peu sécurisant au début de son test, avant de parvenir à trouver son équilibre ainsi que le bon dosage avec l'accélérateur. Néanmoins, même constat : impossible d'envisager que le deux roues circulent sur les trottoirs.
Dans tous les cas, le Yikebike assure le spectacle. En effet, les passants intrigués se sont arrêtés pour découvrir ce nouveau mode de transport tout en exprimant une forte curiosité pour ce véhicule d'un nouveau genre. À défaut de se vendre comme des petits pains, le Yikebike fascine déjà.
Verdict
Sans doute trop en avance sur son temps, le Yikebike manque aujourd'hui d'un cadre légal pour envahir la France, ainsi que d'un prix peut-être plus accessible. La promesse est intéressante pour le moment et préfigure les déplacements urbains de demain. En conséquence, le Yikebike trouvera facilement sa place dans les grandes entreprises installées sur plusieurs hectares, facilitant les déplacements des salariées, ainsi que sur les terrains privés. Pour la rue, les politiques devront à un moment ou un autre légiférer pour autoriser ou non ce type d'engin sur la voie publique. Les innovations arrivent, les lois, elles, ont parfois du mal à suivre.
Pour acheter le YikeBike en France ou obtenir des renseignements
En avance sur son temps ? Vraiment ? C'est surtout un nouveau truc inutile, oui ! Il existe depuis belle lurette des vélos pliants qu'on peut mettre partour dans le coffre d'une voiture ou prendre avec soi dans les transports en commun, qui coûtent bien moins cher et qu'il n'est pas besoin de recharger. Est-on si fatigué pour ne pas être en mesure de pédaler pendant 2 ou 3 km ?
Un article bien triste, qui ne ressemble pas aux 2 heures que nous avons passées ensemble. Je ne comprends pas ce changement radical de votre point de vue, vous avez montré les images de Monsieur Brickh mais vous ne montrez pas celles de Monsieur Vesco. Je comprends que tout le monde ne puisse apprécier les nouveautés, mais que vous détourniez la réalité des faits, ça c'est dommage. Pour preuve : vidéo de Gilles Vesco ... Ecoutez, ce n’est pas moi qui parle ;-)http://youtu.be/wf_Kzd1NcdY
Bonjour, Lyon Capitale reste un média indépendant qui privilégie le recul et l'analyse. Nous ne pouvons pas conseiller un tel deux roues destiné selon vos mots 'à des chemins privés'.Quant à Mr Vesco, il s'est surtout inquiété de votre vitesse dans une rue piétonnière, confirmant la difficulté de conseiller un tel produit pour tous.Il est important que le législateur autorise ou non ce genre de véhicule sur la route ce qui n'enlève pas ses qualités dont nous parlons dans cet article.
😀
Excusez moi de prendre cet échange en cours, mais votre argumentation est fort bancale, cela manque de recherche, ce qui est un peu la base du travail de journaliste. Savez vous que la vitesse _moyenne_ d'un vélo est de 16 a 20 km/h, et la vitesse maximale est de bien plus que celle des YikeBike et Segway, et que la ville de Lyon permet a une société de tourisme d'utiliser les Segway sur voies piétonnes, je ne penses pas que 3km/h de difference fasse du YikeBike un danger. (1)
De plus je ne penses pas que la vitesse maximale soit le véritable problème. si c'était le problème on ne tolérerait pas la circulation des vélos sur les voies piétonnes. Je dirait même plus, si telle était la façon de penser de nos politique, il serait impensable de laisser circuler en ville, sur des voies limitées a 50km/h des véhicules pouvant atteindre 150 ou 200km/h, hors ce n'est pas le cas 🙂 (2)
L'origine des excès ne vient pas des capacités d'un véhicule, mais bien de ce qui se trouve entre l'assise et les commandes, c'est a dire l'être humain. Ensuite si vous persistez dans ce raisonnement absurde, deux solutions: soit cela signifie que nos politiques souhaitent freiner l'arrivée de ce genre de véhicules qui pourraient désengorger nos villes des cyclomoteurs a faible cylindrée (mais fort pollueurs), ce va donc a l'encontre du discours écologique qu'ils ont. (3)
Soit vous insinuez que les potentiel propriétaires de ces véhicules (les TEP comme le YikeBike, Segway et autres) sont de par nature des gens qui sont mauvais, ne respecteront pas les autres citoyens et rouleront en toute circonstance a la vitesse maximale du véhicule, sans se soucier du danger qu'ils génère, mais la on entre dans la discrimination, voir de la diffamation, et je me sens vise, étant le premier 'Yikebiker' a Lyon. (4)
Enfin je terminerais que ce n'est pas a un journaliste de décider si c'est bien ou pas, et si ces mots sont ceux d'un homme politique local, je l'invite a venir observer l'un de mes parcours maison travail en YikeBike, afin de confirmer si oui, ou non je suis par nature un danger sur la voie publique parce que je conduit un véhicule qui a une vitesse de pointe 'dangereuse' de 23 km/h 😀 Par contre je veux bien qu'ils votent la creation de plus de pistes cyclables 😉 Merci! Seb. (5 et fin)