Jeanne Desoubeaux a eu l’excellente idée de sortir l’œuvre des murs de l’opéra et de faire se promener les spectateurs d’un lieu à un autre, en plein air.
“L’amour est enfant de Bohême
Il n’a jamais, jamais connu de loi
Si tu ne m’aimes pas, je t’aime
Et si je t’aime, prends garde à toi
Prends garde à toi”
Qui n’a jamais fredonné cet air inoubliable ? Ce sont les mots scandés par Carmen, l’héroïne éponyme de l’opéra conçu par Georges Bizet. Une œuvre mythique, populaire, dont les Nuits de Fourvière proposent une version itinérante, en plein air.
En effet, partant du principe qu’il n’y a dans Carmen que des espaces publics (place, taverne, corrida), Jeanne Desoubeaux a eu l’excellente idée de sortir l’œuvre des murs de l’opéra et de faire se promener les spectateurs d’un lieu à un autre, en plein air.
Réorchestrée pour un effectif léger, la partition flirte avec la fanfare ou la comédie musicale, au fil d’une joyeuse adaptation qui devrait parfaitement s’intégrer à la cour, aux jardins et différents espaces dans l’enceinte du lycée Saint-Just. Sur le fond, on retrouve l’histoire tragique de Carmen, cette ouvrière rebelle arrêtée pour avoir déclenché une bagarre, dont tombe amoureux le brigadier chargé de l’emmener en prison.
La metteuse en scène veut montrer combien cet opéra écrit en 1875 fait écho aux violences dont sont toujours victimes les femmes aujourd’hui.
Carmen – Du 8 au 13 juillet au lycée Saint-Just. www.nuitsdefourviere.com
