Ils seront 8 000 fondus de sport et d'effort physique au départ de l'un des trois formats du Lyon Urban Trail, ce dimanche matin. Au programme pour les plus valeureux 35 km de course avec 1 500 mètres de dénivelé positif et 6000 marches.
La question est toujours la même : mais après quoi courent-ils ? "La course à pied c'est le mouvement extrême. Et ce mouvement est très significatif car c'est l'essence même de la vie" philosophe le coureur et biologiste américain Bernd Heinrich, auteur du best-seller Racing the Antelope.
Pour les 8 000 coureurs inscrits dimanche sur l'un des trois formats du Lyon Urban Trail, ce sera surtout découvrir Lyon sous un autre angle. Une sorte de visite inédite de la ville Unesco. Inédite certes mais surtout sportive. Pour les costauds du 35 kilomètres, pas moins de vingt côtes sont au programme, soit plus de 6 000 marches et 1 500 mètres de dénivelé positif (et une ancienne piste de ski).
Mollets, mollets, mollets...
Car la notion clé du trail est bien le dénivelé - comprenez la différence d'altitude entre deux points. Sachant que 100 mètres de dénivelé positif équivaut à 1 kilomètre sur du plat, courir 35 km et 1 500 m de D+ revient à galoper… 50 km. Car l'effort n'est pas du tout le même en trail que sur du plat. Dans les montées et les descentes, c'est le système cardio-vasculaire qui va en prendre un coup et surtout les quadriceps et les mollets qui vont souffrir. Alors faut-il courir ou marcher en côtes ? "Cela se décide en fonction de son niveau… et de la côte au programme. Le rythme cardiaque de la marche est par exemple inférieur de 15 à 25 pulsations à celui de la course à vitesse égale, le gain d’énergie est indéniable" explique Jogging International.
De la nature à la ville
En réalité le succès du trail urbain va de pair avec la demande des citadins qui veulent "à la fois faire du sport à moindre coût et à proximité de chez eux" explique Romain Houzé, responsable du pôle running d'Extra Sports, l'organisateur de l'événement. Car à l'origine le trail est une course qui se pratique en pleine nature. Or la nature en ville relève plus du concept que d'autre chose…
N'empêche, il y aune forte demande. Ils seront 8 000 coureurs au départ dimanche matin (contre 1 900 lors de la première édition il y a six ans). Et aujourd'hui, une vingtaine de villes ont pris l'exemple lyonnais du trail urbain à l'instar de Luxembourg, Poitiers, Angers, Hyères, Blois, Saint-Étienne, Toulouse, Quimper, Sète, Porto, Lisbonne...
Et vous, vous serez-où dimanche ?