mont Blanc

Mort d’un trailer sur le mont Blanc: Kilian Jornet réagit

En juin dernier, l’ultratrailer Kilian Jornet postait une vidéo de son ascension du mont Blanc en short et en baskets. Deux mois plus tard, c’est un tout autre message que le sportif espagnol a publié sur son compte Facebook, après le décès d’un homme parti à l’assaut du plus haut sommet d’Europe occidentale en tenue de trailer.

Dans un post écrit en anglais et intitulé “Conseils de sécurité”, l’ultratrailer Kilian Jornet a livré sa vision de l’alpinisme en évoquant sa façon d’aborder les sorties en montagne. Expliquant notamment qu’il était nécessaire de comprendre le fonctionnement d’un tel espace naturel afin d’en deviner les risques et les prévenir. Le sportif espagnol a également rappelé qu’il était important de bien connaître ses capacités, d’être en mesure de pouvoir s’adapter aux conditions du moment ou encore de savoir déterminer jusqu’à quel point le risque était acceptable, avant d'envisager un périple.

Une façon de réagir à la polémique actuelle concernant un éventuel “effet Jornet”. Après le décès d’un homme parti gravir le mont Blanc en tenue de trailer, la semaine dernière, le maire de Saint-Gervais a pris un arrêté pour imposer un équipement minimum à tous les candidats à une telle ascension. Justifiant notamment cette décision en visant indirectement le sportif espagnol : “J’entends déjà quelques voix s’élever pour crier au scandale et rappeler que la montagne est le "dernier espace de liberté", a-t-il déclaré. À ceux-là je dirai que pour jouir de la liberté il faut être vivant… En refusant d’agir face à l’inconscience de certains, tous ceux qui le font sciemment portent une lourde responsabilité complice."

Une décision à laquelle Kilian Jornet a d’abord répondu de manière ironique, sur Twitter, en postant une photo de lui nu sur le versant italien du mont Blanc. Avant de réagir plus sérieusement sur Facebook et d’expliquer qu'imposer “à certains un équipement sans savoir l’utiliser n’est pas une solution”. Mais l’ultratrailer a également été critiqué par Stéphane Bozon, patron du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix. Dans une interview accordée à Lyon Capitale, celui-ci pointe la part de responsabilité de Kilian Jornet, affirmant que “ce qu’il véhicule participe de tout cela”. De quoi maintenir le débat quant à la question de savoir s’il existe ou non un “effet Jornet”.

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