Pourquoi le trail coûte si cher

De nombreux coureurs sont exaspérés par le prix des dossards. Certains pointent du doigt les ravitaillements, proches de l’ascétisme monastique du haut Moyen Âge. Mais ce n’est clairement pas le plus cher.

Vu la médiocrité des ravitos, on se demande comment le prix du dossard peut être aussi élevé ! » (entendu sur le 80 km du Mont-Blanc). Quartiers d’oranges, rondelles de bananes, tranches de saucisson, (légendaires) crackers, figues, fromage, noix de cajou, barres énergétiques : le moins qu’on puisse dire, c’est que les ravitaillements sur les trails sont loin d’être gastronomiques. En même temps, on ne s’attend pas à se voir servir une assiette de poulpe braisé ou un pot-au-feu avec tartelette de moelle. La question n’est pas là. La part des ravitos dans le prix d’un dossard est infime.

Nous avons pris l’exemple de la 6000D, un trail de 65 km et 3 500 mètres de dénivelé positif, qui se court fin juillet à La Plagne, dans la vallée de la Tarentaise. La quote-part de la restauration – en incluant le repas d’après-course – est de 4 % du prix du dossard (vendu 52 euros1), soit 2 petits euros. Le poste le plus conséquent est, sans surprise, la logistique (secours, chrono, trophées, balisage…), soit pratiquement 19 euros par dossard. Il faut aussi mettre dans la balance les subventions publiques et le sponsoring : sur un budget global de 242 000 euros, les organisateurs de la 6000D perçoivent 60 000 euros de l’office de tourisme (OT) et 50 000 euros des partenaires.

1 Après le 18 juillet, le prix du dossard grimpe à 75 euros.

 

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